L'actualité de la crise : PENSER GLOBAL POUR AGIR GLOBAL, par François Leclerc

Billet invité.

En ces temps où les économistes peuvent saisir l’occasion d’être modestes, d’autres ressources sont requises afin d’analyser une crise décidée à ne pas finir. Des concours sont déjà apparus, des anthropologues s’en sont même mêlés, sans avoir été dans un premier temps invités. Des philosophes et des sociologues aussi. On attend désormais la venue d’épidémiologistes, dont l’apport pourrait être également constructif, les mathématiciens étant priés de faire profil bas.

Si la maladie étudiée est tenace, sa propagation est redoutable. Tous ces bonnes volontés ne seront pas de trop pour la combattre, vu qu’il ne lui a été pour l’instant trouvé comme seul remède qu’une saignée sans fin, certains ayant le privilège royal d’en être dispensés.

Prenons d’abord le cas de l’Europe, pour examiner comment opère la contagion. A quoi bon s’inquiéter de taux obligataires déments, pourrait-on se demander, si les pays qui sont concernés n’ont pas à faire leur marché dans l’immédiat ? Sauf à prendre en compte la poussée de fièvre que les taux espagnols, et mêmes italiens, connaissent également, signal que ces deux pays pourraient, après le Portugal, à leur tour entrer dans la zone des tempêtes. A l’arrivée, cela ferait beaucoup à digérer pour la zone euro et son mécanisme de stabilité financière.

L’anticipation étant la seconde nature des marchés, les taux obligataires sont le vecteur de cette contagion intra-européenne, devant lesquels les Etats sont impuissants, et que la BCE ne peut que provisoirement endiguer. L’expérience montrant que les taux une fois montés, ils ne redescendent que faiblement, le mécanisme de la descente aux enfers s’enclenchant derrière.

Si l’on se tourne vers les Etats-Unis, rien ne s’engage tout à fait comme le prévoyait la Fed. Dans un premier temps, les bourses du monde entier ont certes été euphoriques, ce qui était l’objectif. Mais elles se sont vite repliées devant l’émergence de la crise européenne. Le dollar, au lieu de descendre comme attendu, est au contraire monté vis à vis de l’euro. Wall Street négligeant ce qu’elle aurait considéré comme de bons indices américains en d’autres temps, s’inquiétant à nouveau de la tournure prise par les événements européens. Sur les places boursières, les valeurs financières y ont chuté devant la double menace d’une future restructuration de dette et du respect des obligations de Bâle III, qui vont diminuer les distributions de dividendes.

En fin de compte, la crise européenne a débordé chez les Américains, contrariant pour partie les plans de la Fed, pénalisant en retour la croissance européenne si elle ne repart pas aux Etats-Unis comme espéré. La contagion est réciproque.

Pour revenir en Europe, les perspectives de croissance y sont bouchées. Pour la zone euro, Eurostat a enregistré au troisième trimestre une diminution de la croissance, faisant suite à l’embellie du précédent. Soit + 0,4% de moyenne, la moitié de celle du second trimestre, ce qui cache aussi de très fortes disparités. L’Allemagne, qui tire toute la zone, a vu sa croissance décélérer de + 2,3% à + 0,7% dans la même période. Comment le ralentissement de la croissance mondiale et les effets grandissant des plans d’austérité européens pourraient-ils améliorer la situation ?

La récession, dans laquelle la Grèce et l’Irlande sont déjà officiellement tombés, tend à s’étendre. Les prévisions économiques des pays les plus atteints s’assombrissent au fil des trimestres, tandis qu’y sont étudiées des restrictions budgétaires supplémentaires afin de rester dans les clous de la réduction des déficits. C’est toute la zone euro qui voit sa croissance décroître, le poids de la récession dans les pays de la zone des tempêtes pouvant de moins en moins être compensé par la croissance de ceux qui n’y sont pas. D’une économie à une autre, la récession se propage.

Une autre forte contagion a bouleversé la bonne tenue du G20 et se répand dans les pays émergents. Sous l’afflux déstabilisateur des capitaux à la recherche de rendements, leurs monnaies montent, perturbant leurs exportations, des bulles financières enflent. Sur les 600 milliards de dollars que la Fed va déverser dans le système financier, entre un tiers et la moitié pourraient rejoindre ceux qui cherchent à profiter de l’aubaine que représentent les taux élevés de ces pays.

Devant le tollé suscité par cet assaut annoncé, le G20 vient à demi-mot d’admettre dans son communiqué final que les pays menacés pourront recourir à des mesures de contrôle des capitaux. Deux jours avant, elles étaient encore dénoncées comme protectionnistes et entraves à la libre détermination des cours des monnaies. Devant le flot des capitaux, ces barrières facilement contournées pourront-elles tenir le coup ?

Toujours au chapitre de la guerre monétaire, le cas du Japon est connu. Subissant déjà une situation sans issue appelée trappe à liquidité, le pays doit faire face à une appréciation incontrôlable du yen, qui résulte de la baisse du dollar et fait obstacle à des exportations qui sont le seul moteur de sa croissance.

Si l’on parle beaucoup de l’Asie, il ne faut pas oublier l’Amérique Latine. Tous les pays de la région sont concernés, ou presque, l’exemple du plus important d’entre eux donnant la mesure du problème. Afin de freiner l’appréciation du réal, La banque centrale brésilienne a acheté 37 milliards de dollars durant les dix derniers mois. L’excédent commercial a néanmoins reculé de 40% sur les huit derniers mois, si l’on compare 2009 et 2010.

Le prix du pétrole devait continuer à monter, voilà qu’il descend dans l’immédiat ! Une énorme quantité de positions spéculatives à la hausse s’étaient depuis deux semaines accumulées, dans la perspective de la décision attendue de la Fed. De nombreux investisseurs se retirent désormais. A l’origine de leur décision, il faut trouver les mesures de resserrement du crédit prises par la Banque centrale chinoise, qui tente de maîtriser la bulle financière qu’elle a crée. Elle vient de donner de nouvelles instructions aux banques chinoises d’augmenter leur taux de réserves obligatoires. Les spéculateurs craignent qu’il en résulte une baisse de la demande de matières premières (dont le pétrole), pesant sur les cours.

La perspective d’un resserrement de la politique monétaire chinoise, suite à la publication de chiffres élevés d’inflation, influe directement sur les cours de Wall Street, inquiète de voir l’effervescence financière calmée dans son nouvel eldorado . Où il apparaît que les mesures chinoises destinées à lutter contre la crise perturbent les intérêts financiers américains.

Entretemps, le G20 a réceptionné un premier rapport du Conseil de stabilité financière (CSF). Il traite des SIFI, un nouvel acronyme qui signifie en Français Institution Financière Systémiquement Importante. En clair, il s’agit de l’étude des mesures de renforcement des fonds propres et de surveillance des mégabanques, auxquelles un traitement privilégié est promis, au-delà des ratios de Bâle III qui ont été entérinés.

Mais il y a maldonne : tout montre en effet dans le fonctionnement de la crise que si les banques sont un vecteur particulièrement efficace de contagion systémique, celle-ci a bien d’autres occasions et manières de s’exercer. Il semble nécessaire d’en convenir, c’est la crise elle-même qui est systémique !

Influant d’une région du monde sur l’autre, elle utilise pour se propager tous les instruments de la spéculation financière. Quand la machine n’est pas grippée, elle poursuit sa course folle.

Quant à la régulation des SIFI, elle est mal partie, puisqu’il est prévu, avant même que ses modalités ne soient définies, qu’elle reposera sur les autorités nationales, tout en étant censées s’inscrire dans un cadre général. En termes très vagues, il est question d’une supervision financière plus intense, de mesures visant à un démantèlement ordonné en cas de faillite, et dans certains cas d’obligations supplémentaires en terme de liquidités.

A voir comment les futurs membres républicains de la Chambre des représentants, devenus majoritaires, envisagent de revenir sur la « réglementation Volcker » – qui limite les opérations que les banques peuvent effectuer sur fonds propres – on ne s’étonnera pas si la suite des travaux du CSF devait se perdre un peu dans les sables. La vingtaine de mégabanques occidentales concernées est le cœur et la cerveau du système financier, tandis que le CSF rassemble le gotha des institutionnels de la finance. Ils devraient s’entendre.

Ce ne sera que toutefois que péché véniel. Car avant même que le système financier ne connaisse une rechute – que cette réglementations est censée maîtriser sinon prévenir – il faudrait être sorti de la crise systémique dont il est à l’origine et qu’il continue avec opiniâtreté à alimenter. En pensant global, pour agir global.

120 réponses sur “L'actualité de la crise : PENSER GLOBAL POUR AGIR GLOBAL, par François Leclerc”

  1. L’Irlande au bord du gouffre financier.

    La dette irlandaise a atteint des records jamais vus depuis la création de la zone euro. Les autorités irlandaises auraient entamé des discussions avec l’Union européenne afin de bénéficier d’une aide financière d’urgence.

    Après le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce, c’est au tour de l’Irlande de connaître un regain de tension sur le financement des dettes souveraines. Un problème qui arrive au moment où le gouvernement bataille pour faire adopter le mardi 7 décembre un budget de rigueur.

    Les taux des emprunts à dix ans de l’Irlande étaient à la hausse pour le 13e jour consécutif. Ils ont frôlé les 9 % pour la première fois depuis la création de la zone euro. L’écart avec le Bund allemand à 10 ans, qui sert de référence sur le marché obligataire, a lui aussi atteint un niveau jamais vu.

    Les ministres des Finances des cinq pays européens participant au G20 (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Espagne) ont publié vendredi à Séoul une déclaration conjointe pour tenter de ramener la confiance sur les marchés, inquiets de la situation politique et financière de l’Irlande.

    En Europe, beaucoup redoutent un syndrome « à la grecque », qui pourrait affecter d’autres économies fragiles de l’Union européenne. D’où l’importance d’éviter tout phénomène de contagion.

    L’Irlande, touchée par la crise économique, tente de juguler la pauvreté galopante, en luttant en priorité contre le chômage. Le niveau élevé du chômage (environ 13% de la population active) a des conséquences importantes sur le budget de l’Etat. Chaque jour des centaines d’Irlandais font la queue devant la soupe populaire.

    France Info

    1. Chaque jour des centaines d’Irlandais font la queue devant la soupe populaire : sans compter les famines ailleurs, et combien de produits alimentaires sont gaspillés de par le monde ?

      Avez vous vu : We feed the World

    2. Je confirme pour « We feed the world » et en particulier l’interview du CEO de Nestlé. Effarant mais au moins le masque tombe.
      C’est le genre de documentaire qui devrait être débattu dans les collèges voir plus tôt pour contribuer à l’essor d’un certain éveil des nouvelles générations.
      Je préfère parler des jeunes générations car concernant les adultes j’ai quelques doutes. Surtout à la lecture de certains commentaires sur ce blog pétris de certitudes et de dédain pour une vision autre que celle de la doxa.

      Je sais je rêve.
      La fabrique des crétins (euh l’Education Nationale) n’est faite que pour produire des futurs gentils (con)sommateurs adeptes intangibles du salariat. Mais peut être que Vigneron me démontrera ici le contraire et que cela ne serait (encore) que le fruit d’une imagination qui se nourrit trop de remises en cause de vérités bien établies ;-).

    3. Le tx à 10 ans de l’Irlande est redescendu à 8.141.

      Par contre, énorme nouveauté, véritable viol d’un tabou, le Portugal annonce l’éventualité d’une sortie de l’Euro.
      Quelques soient les conditions annoncées, le seul fait qu’un officiel ai évoqué ça est une bombe.
      Ni le Monde, ni Libé n’en parlent….

    4. @kerjean

      Je ne trouve pas trace de l’éventualité de sortie de l’euro du Portugal.
      Quelqu’un a un site à proposer avec des nouvelles fraiches ?
      Merci

    5. Le Portugal pourrait devoir renoncer à l’euro

      LISBONNE (Reuters) – Le Portugal pourrait être contraint à renoncer à l’euro s’il ne parvient pas à former un gouvernement de coalition élargie capable de régler la crise financière, estime le chef de la diplomatie de Lisbonne, Luis Amado, dans l’édition de samedi de l’hebdomadaire Expresso.

      Pour le ministre des Affaires étrangères, la majorité et l’opposition doivent oeuvrer ensemble pour faire face à « une situation extrême ».

      http://www.lemonde.fr/depeches/2010/11/13/le-portugal-pourrait-devoir-renoncer-a-l-euro_3234_439_43835160.html

    6. Il faut remettre cette déclaration dans le contexte politique Portugais et ne pas la prendre au pied de la lettre.

    7. Dans le film  »We feed the world » ce qui m’a le plus atterré c’est l’aplomb du PDG de Neslé qui parle avec une telle assurance, le sentiment de toute puissance.
      Un autre film sur le thème alimentaire / partage des richesses / relations Nord-Sud :  »Le cauchemar de Darwin. »

      Impossible de manger de la perche du Nil après avoir vu ce film.

    8. @F. Leclerc

      certes. Mais même sans la prendre au pied de la lettre, c’est bien la première fois qu’un officiel de l’UE ose ne serait-ce qu’évoquer.
      Imagine-t-on un ministre Grec dire la même chose en mai dernier?

      Jusqu’à présent, le mot d’ordre d’airain, de béton était: » im-po-ssi-ble »

      et là, ce type nous dit: « yes we could ».

      C’est un verrou qui a sauté. Un tabou transgressé.
      Yes we could, c’est déjà dire « yes we can ».

    9. @ grandghana
      Alors, il a pris son pied à casser du fonctionnaire, le môssieur ?

      Y’a des gens comme çà dont la haine est tellement naturelle qu’ils pensent que tout le monde la partage .
      Et bien non , tout au contraire , l’éducation nationale n’est pas une fabrique de crétins.
      Je n’en dirai pas de même du manque d’éducation …

  2. On devient philosophe, fataliste…
    L’humanité mûrit. Tout converge vers une gouvernance mondiale, pas possible autrement. Ressources, démographie, disparités… égoïsme incommensurable de l’occident, incapable de comprendre que ce n’est qu’en se serrant la ceinture qu’on y arrivera. Tenants du pouvoir (politique, financier, militaires, religieux…) menés par la peur de perdre leurs privilèges… Sarkofage, ultime parangon dérisoire de cette volonté d’exister pulsionnelle qui anime les hybrides dévoyés que nous sommes. Les USA, modèle grossier mais nécessaire de la fusion des races, épicentre de la prochaine conflagration mondiale. Pourquoi se voiler la face… il est très dIfficile d’imaginer une mue profonde du système sans un gros clash.

    1. Une gouvernance mondiale serait la pire chose qui pourrait arriver à la planète. Dirigés (nous) par qui ? Selon quelle légitimité ? Une gouvernance mondiale pilotée par les tenants de l’ultra libéralisme, voila un rêve digne d’Orwell.

      « modèle de la fusion des races » : Mr Jorion, anthropologue, vous expliquera peut-être pourquoi la notion de race n’a pas de fondement scientifique à l’intérieur de notre espèce. Cela dit, le melting pot américain n’existe que dans l’esprit de quelques-uns, idée démentit chaque jours par la réalité socio-économique de ce pays. Afro-américain, WASP, Latinos… autant mélanger de l’huile avec de l’eau : c’est possible, mais seulement sous certaines conditions, et celles-ci n’ont que rarement été atteinte sur cette planète. Pour l’instant, l’huile, on la balance sur le feu.

    2. @ Fatso,

      Vous avez tout à fait raison, et j’ajouterai, techniquement raison.

      @ Mike,

      Non seulement ce que vous souhaitez n’est vraiment pas souhaitable mais au surplus, nous nous éloignons techniquement de ce schéma que vous considérez de rêve. La seule chose qui se mondialise est le paradis.

      Cdt.,

    3. Benoït 20394858675 dit :
      Votre commentaire est en attente de modération

      13 novembre 2010 à 17:11
      a fatso
      Un monde fédéré, fédéral… économe… qui respecte les culture… comme la Suisse… nous vivons sur une sphère… chaque point en est le centre
      Qui peut croire une seconde à l’ultra libéralisme ?… Pourquoi Orwell ?.. soyez créatif !

      a VB
      je pense que vous me prenez pour un demeuré. Jorion n’est pas Dieu le Père.. On sait bien qu’il n’y a de même aucun fondement scientifique pour expliciter la différence entre les sexes… que l’hétérosexualité n’est pas une norme, etc…
      J’ai écrit « modèle grossier de la fusion des races »… Si je puis me permettre, le melting pot ricain l’est légèrement plus que la France… société stratifiée s’il en est, inégalitaire, suiviste des ricains… Seul le Brésil pourrait être comparé aux USA en terme de mélange. Et je parle de sens de l’histoire, d’intégration mentale…pas de sciences… ne voyez-vous aucune différence dans l’appréciation des races depuis deux siècles ?.. Avons nous toujours la vieille hiérarchie : Singe, Nègre, Jaune, Blanc ?…
      Et il y a aussi le sentiment des enfants, l’espérance, la poésie bordel… ouvrez vous… vous devez être âgé…

    4. @ Benoït 20394858675 :

      Quid ? Je vous ai parlé un jour de quelque chose pour que vous me répondiez que je vous prends pour un demeuré ? Je n’ai rien compris à votre réponse : elle correspond à mike ou à Fatso auxquels je m’adressais. Mystère, mystère…

    5. @ Fatso,

      Je dois préciser que je vous donnais raison ci-dessus à propos de votre 1er § ; je ne me prononçais pas sur le 2nd. Je ne me prononce pas sur le 2nd de vos § parce que je n’ai pas d’avis, tout simplement. Mais en revanche j’ai un avis sur le gouvernement mondial, évitons le terme gouvernance qui n’a aucun sens je vous prie.

      Cdt.,

    6. @ VB

      Oui, certainement, mais je n’ai pas la possibilité de le déplacer, les commentateurs étant responsables de l’endroit où ils postent leur réponse.

    7. @ Julien,

      Merci de votre réponse. Ah, je comprends mieux, mais quand même, je n’ai aucunement le souvenir de m’être adressée un jour à ce benoitxxxxxxx ? Alors qu’il me réponde une telle réponse hallucinante m’intrigue.

    8. @ Benoit:

      « Qui peut croire une seconde à l’ultra libéralisme » ….. je ne vois pas quoi vous répondre… ? Vivez-vous sur Terre ?
      « Un monde fédéré, fédéral… économe… qui respecte les culture… comme la Suisse… nous vivons sur une sphère…  » bref, les Etats-Unis de la planète Terre. Hé bien non, ça ne me fait pas fantasmer. Je préfère mille fois la vision d’un monde multipolaire, qui nous changerait de l’habituel impérialisme qui prévaut depuis la rome antique et avant. Pas besoin d’un gouvernement mondial (qui tirerait sa légitimité de qui, quoi ?).
      Aussi, j’aimerais savoir ce que votre vision à de poétique ? Où est l’espoir dans un gouvernement mondial centralisé ?

      Pour le reste : je ne suis pas âgé, et si c’était le cas , où est le problème ? Aussi quel rapport avec la sexualité ??? les préférences sexuelles ???

      Pour ce qui est du melting pot, les prisons américaines regorgent d’afro américains qui aimeraient qu’on leur explique ce que c’est. Savez-vous ce qu’est un Ghetto noir ? Ou pourquoi la majorité des victimes de Katrina étaient afro américaines ? Pourquoi les latino-américains sont considérés comme citoyen de seconde zone ??
      Enfin, les mots ont un sens : parler de race lorsque l’on parle de groupes humains n’est pas anodin. « ne voyez-vous aucune différence dans l’appréciation des races depuis deux siècles ? » et je ne comprend pas cette phrase.
      Amicalement. FAtso.

    9. @VB @ Fatso (et François Leclerc)

      Désolé pour cet embrouillamini… j’étais ailleurs, sur un autre ordi, pressé… Benoit 20394858675 venant remplacer Mike…. bref j’ai merdé total..

      Reprenons chronologiquement, pour une meilleure compréhension

      mike dit :
      13 novembre 2010 à 11:51
      On devient philosophe, fataliste…
      L’humanité mûrit. Tout converge vers une gouvernance mondiale, pas possible autrement. Ressources, démographie, disparités… égoïsme incommensurable de l’occident, incapable de comprendre que ce n’est qu’en se serrant la ceinture qu’on y arrivera. Tenants du pouvoir (politique, financier, militaires, religieux…) menés par la peur de perdre leurs privilèges… Sarkofage, ultime parangon dérisoire de cette volonté d’exister pulsionnelle qui anime les hybrides dévoyés que nous sommes. Les USA, modèle grossier mais nécessaire de la fusion des races, épicentre de la prochaine conflagration mondiale. Pourquoi se voiler la face… il est très dIfficile d’imaginer une mue profonde du système sans un gros clash.

      Fatso dit : 13 novembre 2010 à 15:03

      Une gouvernance mondiale serait la pire chose qui pourrait arriver à la planète. Dirigés (nous) par qui ? Selon quelle légitimité ? Une gouvernance mondiale pilotée par les tenants de l’ultra libéralisme, voila un rêve digne d’Orwell.

      « modèle de la fusion des races » : Mr Jorion, anthropologue, vous expliquera peut-être pourquoi la notion de race n’a pas de fondement scientifique à l’intérieur de notre espèce. Cela dit, le melting pot américain n’existe que dans l’esprit de quelques-uns, idée démentit chaque jours par la réalité socio-économique de ce pays. Afro-américain, WASP, Latinos… autant mélanger de l’huile avec de l’eau : c’est possible, mais seulement sous certaines conditions, et celles-ci n’ont que rarement été atteinte sur cette planète. Pour l’instant, l’huile, on la balance sur le feu.

      Réponse de Mike @ Fatso quand à une gouvernance mondiale

      Mais oui, un monde fédéré, fédéral… économe… avec un conseil des sages… un système qui respecte les cultures… un peu comme la Suisse… nous vivons sur une sphère… chaque point en est le centre

      Et pourquoi voulez vous que je puisse croire une seconde à l’ultra libéralisme ?… Pourquoi Orwell ?.. soyez créatif !

      Réponse de Mike @Fatso quand à la fusion des races

      je pense que vous me prenez pour un demeuré. Jorion n’est pas Dieu le Père.. On sait bien qu’il n’y a de même aucun fondement scientifique pour expliciter la différence entre les sexes… que l’hétérosexualité n’est pas une norme, etc… donc je vous laisse enfoncer des portes déjà largement ouvertes pour moi…

      D’abord j’ai écrit « modèle grossier de la fusion des races »… nuance…

      Si je puis me permettre, le melting pot ricain est légèrement en avance sur celui de la France, société stratifiée s’il en est, inégalitaire, suiviste des ricains… Seul le Brésil pourrait être comparé aux USA en terme de mélange des races. Je parlais de sens de l’histoire, d’intégration mentale…pas de sciences… ne voyez-vous aucune différence dans l’appréciation des races depuis deux siècles ?.. Avons nous toujours cette vieille hiérarchie des primates : Singe, Nègre, Jaune, Blanc ?…
      Et il y a aussi le sentiment des enfants, l’espérance, la poésie bordel… ouvrez vous… vous devez être âgé…

      VB dit @ Mike,

      Non seulement ce que vous souhaitez n’est vraiment pas souhaitable mais au surplus, nous nous éloignons techniquement de ce schéma que vous considérez de rêve. La seule chose qui se mondialise est le paradis.

      Réponse de Mike à VB..

      Ma réponse est déjà en partie dans celle à Fatso, ci-dessus… à ceci j’ajoute que je ne parlais pas de schéma « de rêve »… je ne vois pas d’autre possibilité que celle que je décris, à moyen ou long terme…

      avec mes excuses différées pour ce merdage

    10. Okay.. Donc, mike, je vous ai répondu à 20h04. (message juste au dessus du votre.

      @VB
      J’ai fait un saut à Wikipedia, et si j’employais mal le mot (grâce à vous j’ai appris quelque chose 🙂 ), il me semble que les concepts qu’il véhicule s’adaptent tout à fait à ce que je disais… http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance_mondiale

    11. @ Fatso,

      Oui bien sûr.
      Les tenants de l’affairisme à l’américaine ont gagné la partie notamment parce qu’ils ont investi la linguistique ; le langage n’est aucunement anodin, et aujourd’hui parler de « gouvernance » vous situe dès l’abord du côté des sachants, ceux qui sont crédibles, qui savent de quoi ils parlent : tout un monde à reconstruire. J’aime bien la citation de Confucius faite par J Gorban sur un autre post (L’heure de la récréation ; 12 novembre 2010 à 22:06) : «Lorsque les mots perdent leurs sens, les gens perdentleur liberté».
      Les modes de penser français diffèrent fondamentalement des anglais, de même que notre culture et la leur ont très peu de points commun ; la mode anglo-saxonne tend à s’imposer mais nous nous devons de préserver nos acquis fondamentaux qui sont, à mon sens, bien supérieur aux leurs en terme de vivre ensemble, et qui ont fait leur preuve (décider de les détruire est une décision gratuite et qui ne peut qu’être faite au détriment du peuple).

      Cordialement,

    12. @fatso

      « Qui peut croire une seconde à l’ultra libéralisme » ….. je ne vois pas quoi vous répondre… ? Vivez-vous sur Terre ?

      … justement, l’ultra libéralisme n’est pas défendable… à l’exception de quelques grands esprits comme sarkofage

      « Un monde fédéré, fédéral… économe… qui respecte les culture… comme la Suisse… nous vivons sur une sphère… » bref, les Etats-Unis de la planète Terre. Hé bien non, ça ne me fait pas fantasmer. Je préfère mille fois la vision d’un monde multipolaire, qui nous changerait de l’habituel impérialisme qui prévaut depuis la rome antique et avant. Pas besoin d’un gouvernement mondial (qui tirerait sa légitimité de qui, quoi ?).

      Je ne fantasme pas, je parle d’un système qui a fait ses preuves… Le système fédéral est, par essence, multipolaire…

      Aussi, j’aimerais savoir ce que votre vision à de poétique ? Où est l’espoir dans un gouvernement mondial centralisé ?

      Je crois plus à la poésie qu’au rendement…

      Pour le reste : je ne suis pas âgé, et si c’était le cas , où est le problème ? Aussi quel rapport avec la sexualité ??? les préférences sexuelles ???

      … le manque d’espérance de votre part… je pense vraiment que c’est le pire. Comme disait Chomsky, la situasse actuelle ressemble un peu trop à celle de l’entre deux guerres… à la différence qu’à l’époque il y avait un espoir immense chez les peuples (socialisme qui résoudrait tout, technologie idem…) alors que le futur proposé aux jeunes actuellement est sinistre.

      Pour ce qui est du melting pot, les prisons américaines regorgent d’afro américains qui aimeraient qu’on leur explique ce que c’est. Savez-vous ce qu’est un Ghetto noir ? Ou pourquoi la majorité des victimes de Katrina étaient afro américaines ? Pourquoi les latino-américains sont considérés comme citoyen de seconde zone ??

      J’ai vécu aux US quelques années et je vois ce que vous voulez dire… Mon sentiment est que les US sont trop gros, trop neuf, trop pressés, etc… pour être géré correctement.. le futur de ce pays est assez sombre

      Enfin, les mots ont un sens : parler de race lorsque l’on parle de groupes humains n’est pas anodin. « ne voyez-vous aucune différence dans l’appréciation des races depuis deux siècles ? » et je ne comprend pas cette phrase.

      Je voulais simplement dire qu’il y a eu une amélioration. Il y a deux siècles les bien pensants étaient persuadés du bien fondé de la hiérarchie que j’ai donné. Les théories racistes allemandes en sont issues, etc…

      Bon dimanche

    13. Que l’ultra libéralisme soit indéfendable, on est bien d’accord. N’empêche que c’est cette idéologie qui imprègne l’économie à l’heure actuelle.

      Le système fédéral n’est pas multipolaire : il y a un centre gouvernant ds périphéries (ayant une certaine autonomie) : Aux USA le centre des pouvoirs est à Washington DC. Vous confondez peut-être avec le système confédérale…

      Je ne crois pas au rendement (plus précisemment je ne veux pas y croire), cependant, à l’heure actuelle, ce n’est pas la poésie qui impacte la vie des hommes, mais la course au rendement.

      Concernant l’âge (ça devient pas évident de s’y retrouver !) : j’ai 26 ans (!) et aucune espérance à court terme. A long terme, c’est autre chose, on ne peut qu’avoir de l’espoir.

      Pour ce qui est des USA, on est d’accord ; pour ce qui est du racisme, on ne s’est pas compris au départ. Mon point de vue est qu’il n’y a pas à parler de race lorsque l’on discute de l’espèce humaine. Les théories dont vous parlez (et non pas que vous défendez, je l’ai bien compris) sont fausses, autant les expulser de notre esprit.

      Amicalement !

  3. Si il n’y a pas un paysan dans l’intelectuel, l’intelectuel va tué l’agriculture, la biodiversité, la démocratie et l’état de droit.

    Je suis sceptique de votre angle de vue François Leclerc! Bien sur on doit réflichir globalement pour trouver une solution global.

    Mais je voit dans votre contribution plutôt une terre nouricière comme on fait déjà aujourd’hui pour continuer de faire façon parler du blabla globalement qui va continuer de tourner en rond.

    1. Il faudrait penser global pour agir global dans la mesure où on tient à sauver le système financier donc politique actuel. Impérialiste, oppresseur, inhumain dévorant ses enfants et finalement suicidaire.

      Il suffit d’attendre. Bien sûr il ne faut pas être pressé, mais il se fissure déjà largement sous nos yeux, alors je regarde et j’attends. A l’occasion je discute de quelques idées pour après.
      Après, quand il n’y aura plus de gouvernement mondial, ni même de gouvernement tout court faute d’argent donc d’autorité, que personne n’aura les moyens de se procurer à manger sauf dans son potager faute d’argent et de pétrole.
      Celui qui aura des armes et pas peur de s’en servir sera le chef, avant d’être tué par le chef suivant, suivi de sa tribu de pillards ou/et de réfugiés.
      Ce n’est pas pour tout de suite. Mais ça viendra si on ne met pas en place dès maintenant les structures en tous genres nécessaire pour vivre les changements prévisibles, annoncés, et même mieux que prévisibles : déjà visibles.

      Le pétrole il en reste mais aura-t-on les moyens de le payer?
      On peut sans doute s’en passer pour l’essentiel des déplacements, mais pour se chauffer l’hiver, et surtout, pour manger? Car on achète pour manger essentiellement du pétrole converti en engrais, xxxcides, transport frigorifique, etc.
      La nourriture pousse toute seule, mais pas en ville. Que mangeront les parisiens quand les camions des supermarchés et même des restos du coeur, qui en dépendent, n’arriveront plus?
      Il y a d’autres conséquences au problème : logement, santé, éducation, communication, sécurité publique, et plusieurs causes au problème : globalisation, surpopulation (par rapport aux ressources prévisibles), destruction des sols, empoisonnement des nappes phréatiques, changement du climat, et bien d’autres qui ne me viennent pas immédiatement à l’esprit.

      Quand l’URSS s’est effondrée l’espérance de vie a chuté dramatiquement et n’est à ce jour par revenue à son niveau de 1989. Je pense que ce sera bien pire chez nous parce que nous y sommes moins bien préparés que les soviétiques, mais plus étalé dans le temps et sans espoir de rebond. A moins d’y être préparé, mais aucun politique n’acceptera de risquer d’affoler les populations en en parlant. Encore moins en organisant quelque chose, ce serait avouer l’échec et l’impuissance.
      On ne pense pas assez à la victoire du capitalisme sur le communisme soviétique et ses conséquences. Je crains qu’on ne soit en train d’assister à la victoire du néo-libéralisme par effondrement du capitalisme, et les victimes, cette fois c’est nous.
      Ca fera peut-être sourire les russes?

      Je vois peu de gens penser, organiser et encore moins préparer un « après », sans doute parce qu’y penser impliquerait la possibilité que le monde ne soit plus aussi agréable, peut-être même qu’il pourrait devenir ce que les autres humains « non civilisés » ont connus ailleurs.
      Et encore, ça c’est le cas « gentil », le « méchant » c’est si on pense à ce que les européens ont fait subir aux peuples colonisés, ce qui pourrait nous advenir à nous par d’autres peuples puisqu’eux seront les + forts.

      On n’en est pas là. Dormez bien, dès demain un super héros américain sauvera le monde.

    2. @ HP

      Je suis assez d’accord avec ta vision pessimiste à la même comme tu écrit aussi on besoin un espirit constructive. Peut être pas pour « l’après » mais pour le « maintenant ».

      Mais on est psychologiquement sur un bateau qui coule et on crois le nouveau bateau va arriver tout seule. Un peut comme le grenouille dans l’eau qui chauffe.

      Et on attend, on attend……… la sauvetage par dieu, par l’argent? 😉

    3. Ce n’est pas pessimiste, c’est qu’on n’a pas les outils pour comprendre qu’un changement radical va avoir lieu. Notre monde actuel et son surplus de richesse et d’énergie est la conséquence du pétrole bon marché, ce pétrole va disparaître, alors que personne n’est préparé au changement qui s’ensuivra.
      Et il ne va pas devenir + cher petit à petit sur 10 ou 20 ans, il va disparaître d’un coup, en quelques semaines.

      Le nombre de pays exportateur va diminuer, conséquence du peak oil. S’il y a actuellement 160 importateurs pour 40 exportateur ça fait 1/5. seulement 7 exportateurs de moins c’est 167 contre 33 : 1/7, 1/8 c’est 8 exportateurs de moins, 25 pour 175 demandeurs. encore 3 de moins et c’est 1/9.
      Il va sans doute se passer ce qui se passe pour les produits alimentaires : certains pays vont interdire l’exportation pour sauver leur économie. Autant de moins.
      Il restera quelques producteurs mais il ne serviront que ceux qu’ils ne peuvent pas envoyer promener sans risquer d’être vitrifiés, et toi t’es pas dedans.

      La science ou la connaissance n’a pas une vitesse d’évolution suffisante, de toutes façons les infrastructures de remplacement à créer sont tellement énormes pour une zone comme l’europe qu’il faudrait s’y prendre 20 ans d’avance, pas quand on est au pied du mur.

    4. @ Michel avec grand plaisir j’ai regarde ta invention/projèt, je suis un fils d’un producteur des machines agricoles (peu sol!)

      Je pense la théorie des vagues est assez crédible. Souvent la vie est symbolisé par un vague (de vie.)

      @ HP, est ce que le tomber de Mur de Berlin était fait dans quelques semaines ou était une processus des années? Personellement je peut dire les deux!

    5. @ Peter Hooptman
      Merci pour votre interêt à mon dispositif, je suis en relation avec un ingénieur agronome qui pense que cela pourrait être utilisé dans le marîchage comme outil de non labour. Voici son site très intéressant. http://www.aggra.org/
      Lorsqu’on parle de penser globalement, il faut envisager un maximum de point de vue.
      La déplétion pétrolière n’en est pas un des moindres comme le souligne très bien HP, mais je ne partage pas son pessimisme.
      Qu’on soit producteur de pétrole ou non, à terme on a tous intérêt et eux y compris de résoudre le problème de la déplétion.
      Nous les occidentaux qui n’avont pas de pétrole, nous avons une carte à jouer dans la création d’un après pétrole, réalisé à base de connaissances de créativité et d’imagination, en un mot de savoir. C’est pourquoi je dis que le savoir dépasse l’argent en terme de pouvoir
      La gestion de ce nouveau paradigme ne sera pas seulement d’ordre financier et économique et c’est cette réfexion globale qu’il faudrait initier sur ce blog.
      Je pense que c’est très urgent, et quand je lis des commentaires qui disent que la seule solution est la relance de la croissance,(quelques commentaires plus bas) j’en ai froid dans le dos.

    6. @ HP et a tous les autres car nous sommes tous concernes : il y a bien plus grave que la faillite de l’etat irlandais et c’est bien du cote de l’energie et de la nourriture qu il faut regarder
      Il ne sert a rien d’etre pessimiste, il existe des solutions :
      frugalite , retour a une ie plus simple et plus proche de nature, vie en petites communautes…
      Il existe beaucoup d’initiatives dans ce domaine a rejoindre de toute urgence:
      autarcies.com, collapsenet.com, ecovillages…
      voyez ma contribution dans l’inventaire de demain
      bonne chance a tous

    7. Le processus qui a amené la chute du mur a duré des années, la chute elle-même a été très rapide, quelques semaines.
      Le peak-oil est un phénomène connu depuis longtemps des spécialistes quand il s’agit d’un puit, d’un ensemble de puits sur la même nappe, de tous les puits d’un pays, et du monde entier. On aurait pu préparer l’après, on savait, on aurait dû.

      Il n’y a pas de solution à la dépletion : on ne peut pas importer de pétrole d’une autre planète. On peut en fabriquer à partir de gaz ou de charbon mais c’est beaucoup plus cher et les infrastructures de production en masse n’existent pas. Il n’y a que des solutions pour tenter de contourner le problème.

      Pour le moment la « crise » efface l’essentiel du problème,la croissance occidentale, très consommatrice, stagne depuis 3 ans, ce qui correspond au « plat » du sommet de la courbe, ce n’est certainement pas un hasard.
      La production globale va baisser parce qu’on ne peut ni l’augmenter ni la maintenir longtemps. A mon avis il n’y aura pas une descente douce mais un effet d’avalanche.

      Je pense que la fin ne se fera pas « par le bas », chez le consommateur via une augmentation du prix mais d’un coup sec par le haut : les pays producteurs ne livreront plus, les raffineries fermeront une par une, les pompes à essence disparaitront, il ne restera d’essence que pour les services indispensables : hôpitaux, militaires, police, pompier etc.

      Je n’ai pas connu l’occupation mais le phénomène sera le même : d’un coup « c’est fini y a plus, débrouillez-vous ». Or en 1940 on était infiniment moins dépendant du pétrole.
      Tout va s’effondrer rapidement, ne serait-ce que la plupart des gens travaillent trop loin de leur domicile et ne pourront plus y aller.

      Si tout se passe comme je pense, le dette irlandaise sera vite oubliée, la priorité sera de manger…

    8. @ Michel, merci pour le lien, des informations pour améliorer/transformer l’agriculture sont au fond mille fois plus important que notre blabla bullo-intelectuel économique. Mais c’est un fait cette blabla prit en otage le monde agricole. 😉

      ps La machine ça l’air techniquement vunérable dans le temps, quelle sont les expériences dans la durée pour le moment? Je pense il n’est pas utilisable sur tout sorte des sols, par exemple trop argileux ou cailouteux?

      @ HP

      Si tout se passe comme je pense, le dette irlandaise sera vite oubliée, la priorité sera de manger

      Au fond je suis tout à fait d’accord avec toi!

      Il y a même un article produit dans la passée qui a pense à ça! 😉

      Article 25 de la déclaration universelle des droits de l’homme (Nations Unies)

      Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

    9. Article 25 de la déclaration universelle des droits de l’homme (Nations Unies)

      Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

      Oui, les besoins fondamentaux pour tous = ce qui fait Civilisation ! Ce pourquoi nos ancêtres se sont battus . Ce pourquoi les anciens résistants nous encouragent à la lutte …Ce pourquoi ~3% de la population a manifesté [ ce qui correspond au % de la population étant entrée en résistance active, bénéficiant par ailleurs de complicité dans la population ] …

      Je rajouterais la Culture, dont les cultures populaires : laisser faire l’inventivité naturelle des personnes….
      ( lors d’ouverture d’ateliers d’artistes au public, il y a quelque temps : un atelier consacré à la musique, aux sons …il y avait des instruments tout-à-fait étonnants, faits de bric et de broc, avec des matériaux de récupération, et dont le son était trés « juste », harmonieux …=) ce qui existe de tout temps,et en tout lieux, car il est nécessaire à l’être humain d’avoir l’âme réjouie, et, ou bouleversée…)

    1. Alors si, ça a un rapport !
      Une personnalité courageuse, qui ne se couche pas devant un régime totalitaire ! Nous devons en prendre de la graine ! Et, qui dans la privation même de liberté, garde toute sa liberté intérieure !
      Il y a de beaux exemples dans le Monde ! ce qui permet de ne pas désespérer absolument .

  4. Comment (..) des plans d’austérité européens pourraient-ils améliorer la situation ?

    Dans le même genre, il y a eu les cadeaux fiscaux et le plan de relance sarkoziste consistant à donner des milliards à des entreprises sans contrepartie. Quelle a été l’efficience de donner cet argent à des entreprises dont le rôle est de vendre, s’il n’y a personne pour acheter leurs produits ? 2 ans aprés, on attend toujours les retombées « positive » sur l’emploi.

    1. Alors là, je ne suis pas d’accord! Comment osez-vous critiquer de la sorte les subventions généreuses offertes au culte de la bagnole neuve? Comment pouvez-vous confondre ces nobles industriels de l’automobile qui font la grandeur de la France et de vulgaires parasites intermittents à vélo? Non, là, vraiment, non. Il y a des activités sérieuses, rationnelles, économiques, qui doivent à tout prix être soutenues. Non, mais, quand même… (nan je déconne)

  5. Petit apparté :

    Comme vous le savez l’article 11 de la Constitution de 1958 révisé en 2008, permet d’organiser un référendum d’initiative populaire si au moins 1/5 des parlementaires (185) et 1/10 des électeurs (4 millions) le demandent.

    Connaissant un gros succès depuis son lancement le 11 octobre 2010, + de 58 000 signatures recueillies à ce jour dont 48 000 cette dernière semaine , l’appel pour un référendum sur la réforme des retraites ne pourra aboutir que si la loi organique qui organise les conditions de sa présentation et le contrôle du Conseil Constitutionnel est présentée au Parlement puis promulguée.

    http://www.referendumretraites.org/#appel

    Sans cette loi organique, toutes ces signatures ne conduiront à aucun référendum.

    Rappel de l’article 11 de la Constitution de 1958 :
    «…Un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales. Cette initiative prend la forme d’une proposition de loi et ne peut avoir pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an.
    Les conditions de sa présentation et celles dans lesquelles le Conseil constitutionnel contrôle le respect des dispositions de l’alinéa précédent sont déterminées par une loi organique.
    Si la proposition de loi n’a pas été examinée par les deux assemblées dans un délai fixé par la loi organique, le Président de la République la soumet au référendum. »

    Une autre pétition a pour but de rappeler le gouvernement à ses obligations et ses promesses (18 signatures lundi 8 novembre dernier, + de 24 000 aujourd’hui)

    http://www.mesopinions.com/Appel-a-la-mise-en-application-du-Referendum-d-Initiative-Populaire-petition-petitions-5d5b657df91ae23b3eca6afb7ab03905.html

    1. MDR !!
      La pétition que j’avais fais en mars (et le site qui va avec) et que j’avais complètement zappé …

      Eh !! 19 signatures quand même !!

      Liquoreux, franchement, laisse béton.
      Récemment, un groupe de 4 députés verts ont essayé de relancer l’affaire avec une proposition de loi organique, qui a été transmise à la Commission des lois pour examen … aussi lentement que possible.
      Et à supposer qu’une loi organique passe avant 2012 pour le référendum d’initiative populaire, il faudra recueillir les signatures de 10 millions d’électeurs inscrits.
      Rien à en tirer sur ce plan.

      Quant à la pétition concernant les retraites, tu crois vraiment qu’ils vont céder alors que la votation pour La Poste en avait plus de 2 millions, alors que des millions de personnes ont manifesté, à plusieurs reprises, en France ?

      Franchement, y a autre chose à faire …

    2. Pas un seul parti politique n’est favorable à un referendum d’initiative populaire, faut pas pousser la Démocratie trop loin, y a des limites…..

    3. Les partis politiques n’ont pas le monopole de la Démocratie.

      D’autre part, voici l’extrait de l’article paru dans le journal Le Monde du 12 novembre :

      « L’appel avait rassemblé la gauche radicale et les écologistes. On comptait ainsi parmi les signataires Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard pour le Parti de Gauche, Patrick Braouezec et Clémentine Autain pour la Fédération pour une alternative sociale et écologique, Cécile Duflot et Francine Bavay pour les Verts, Patrick Le Hyaric et Dominique Grador pour le Parti communiste, Arnaud Montebourg pour le PS ou encore Thomas Coutrot pour Attac »

      http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/11/12/retraites-50-000-personnes-souhaitent-un-referendum_1439013_823448.html

      Enfin, le défaitisme et les moqueries n’ont jamais fait avancer la démocratie.

  6. Puisque l’on approche des nécessaires répudiations de la dette publique
    engraissant les responsables des déficits
    « La dette publique ou comment organiser l’arnaque »
    http://www.npa2009.org/content/la-dette-publique-ou-comment-organiser-larnaque

    Extrait apéritif:
    « Ce sont 45 à 50 milliards d’euros, soit la quasi- totalité de l’impôt sur le revenu, que l’État verse chaque année en intérêts à ses créanciers : banques, assurances et riches citoyens pour la plupart protégés par le bouclier fiscal. Ce qui représente la bagatelle de 130 millions par jour qui vont des poches des travailleurs dans celles des détenteurs de capitaux. Et pour être plus précis, pour le seul paiement des intérêts de la dette publique nous avons payé depuis 1973 la somme de 1 363 milliards d’euros. »

  7. « Penser global pour agir global »

    Bon d’accord, François Leclerc, tout ça est parfait.

    (Mais vous savez bien, tout comme moi et beaucoup de monde sur ce blog, qu’avec ces gens-là, c’est définitivement mort, la réalisation de cette belle idée-là !)

    1. Le problème du penser global, c’est d’avoir les penseurs à la gouvernance de sa propre nation, du coup on ce méfie.
      Ceux qui ont une légitimité électorale nous défendent mal, alors noyer avec ceux des autres nations et ajouté à ceux qui sans légitimé électorale font n’importe quoi (nos cher Français DSK, Lamy et Trichet), on a le droit de s’inquiété.
      Par contre François Leclerc, je me contente de survoler le site, mais j’aime bien ce genre d’intro, ça donne envie d’enchainer même faiguer.

  8. la crise est sytémique.
    C’est ce que je démontre depuis longtemps.
    Pour aller plus loin, je ne considère pas les mégabanques comme tant coupables que cela. Leur surveillance est de la foutaise. En fait, il semble évident qu’il y a des fraudeurs et des tricheurs aux commandes, mais il me semble que ces tricheries sonty nécessaires, car, sans cela, les investisseurs, c’est-à-dire les épargnants fortunés en dernière analyse, se détrourneraient encore davantage des ^placements bancaires. LMa trappe aux liquidités frappe le Japon, c’est évident, mais elle frappe absolument partout. Comment comprendre autrement que toutes les injections massives des banques centrales sont à ce point inefficaces?
    Devant la perspective des défauts de paiement, et puisqu’il est impossible, sur une échelle planétaire, de dévalmoriser les avoirs financiers comme cela avait été possible pour la seule Argentine, les banques centrales vont « monétiser » comme l’a ndéjà fait la fed et comme fait la Banque of Japan depuis vingt ans déjà.
    L’autre solution qui, elle, mettrait enfin les créanciers à contribution selon un plan soutenable, ce serait évidemment le changement du signe monétaire émis:
    Il faut qu’il soit marqué par le temps qui passe (le SMT), seule voie qui l’amènerait à rester actif et en circulation. Car, pour générer une activité économique et des revenus (des somes qui circulent et qui reviennent), il faut obtenir la fermeture de la trappe aux liquidités.

    1. Paradoxalement johannes finckh , père du SMT , semble insensible au temps qui passe .

      Mais peut être aurons nous honte un jour de ne pas avoir reconnu la pertinence et le prix ( ou la valeur? ) des fulgurances de J. F. et PSDJ , que nous avions là sous les yeux

      Global , trop global ?

      Nietzsche est encore discuté .

    2. comment cela? insensible? Parce que dis toujours la même chose? Eh oui, tant que cela ne sera pas entendu, admis, accepté puis mis en application, cela me semble rester valable.
      Mais accepter le débat serait sans doute déjà être d’accord.
      Ce que j’avance est inouï, mais finalement aussi simple et évident que le mouvement planétaire dès que l’on a renoncé à brûler Galilée sur le bûcher.
      La nature de la monnaie est décidément trop simple pour être comprises par les économistes!
      La monnaie est comme le sang: elle fonctionne en circulant, et quand on fait saigner l’économie moyennant la constitution de trappes aux liquidités, l’économie devient anémique!

    3. Molière , l’Avare , « Ma cassette! » :

      Acte IV scène 7 : « ….On m’a coupé la gorge! »
      Acte V scène 3 : « …Quoi ?Mon sang , mes entrailles, pendard ?!  »

      Molière aussi résiste au temps .

  9. Les économistes et commentateurs « mainstream » persistent et signent tels le Docteur Diafoirus de Molière. Ce midi sur France Culture « La rumeur du monde », ils préconisaient d’augmenter notre productivité, afin de retrouver une croissance de 2 à 3% et a cette fin de mobiliser l’épargne des particuliers, puisque ni les banques, ni les Etats n’ont les moyens de le faire(sic). « Clysterium donare, Postea seignare, Ensuitta purgare. » . Ils n’ont pas bien expliqué comment ils allaient « mobiliser » l’épargne des particuliers, auxquels ils reprochent d’être trop frileux et d’être rétifs à la prise de risque, il est vrai qu’avec la mise en coupe réglée de l’Etat providence les gens ont tort d’épargner pour les jours difficiles.Si nous ne changeons pas l’équipe médicale au chevet du malade, j’ai bien peur que la contagion ne devienne une pandémie tout à fait incontrôlable.
    Argument entendu, »Après guerre nous sommes allés aux USA pour prendre exemple sur leurs
    processus de fabrication, et les gains de productivité ont été augmentés jusqu’à quatre fois ». Très bien aujourd’hui allons en Chine, et prenons exemple sur les chinois: divisons les salaires de nos salariés par quatre et notre productivité sera multipliée d’autant. La destruction des systèmes sociaux aidera aussi à nous rendre plus compétitifs. J’arrête c’est tellement délirant… Ces gens là vont guérir le malade en le tuant, belle performance!

    1. 0_o

      C’est quoi ces économistes?

      On a déjà une des meilleurs productivité au monde et on pas de croissance.

  10. Le Portugal pourrait être chassé de la zone euro
    Reuters – Samedi 13 novembre 2010 à 14h42

    Le Portugal pourrait être contraint à renoncer à l’euro s’il ne parvient pas à former un gouvernement de coalition élargie capable de régler la crise financière, estime le chef de la diplomatie de Lisbonne, Luis Amado, dans l’édition de samedi de l’hebdomadaire Expresso. Pour le ministre des Affaires étrangères, la majorité et l’opposition doivent oeuvrer ensemble pour faire face à « une situation extrême ».

    Le Portugal a pâti ces dernières semaines d’une dégringolade de la confiance des investisseurs, au moment où des tensions se manifestaient dans la zone euro sur la solidité de la politique budgétaire de l’Irlande. Ces craintes ont fait grimper les rendements à des montants les plus élevés depuis l’intégration du Portugal à l’euro.

    « Le pays a besoin d’une grande coalition lui permettant de traverser la situation actuelle. Je crois que les partis (politiques) comprennent que la solution de rechange à la situation actuelle serait de quitter finalement l’euro », ajoute le ministre. « C’est une situation qui peut nous être imposée par les marchés ».

    Grâce à un plan d’austérité drastique, le gouvernement socaliste portugais s’est fixé pour engagement un déficit limité à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) l’année prochaine, contre une estimation à 7,3% cette année et à 9,3% l’année dernière. Le vote du budget est désormais assuré au Parlement à la suite d’un accord trouvé avec le parti d’opposition. Cet accord était nécessaire car le gouvernement ne détient par la majorité au Parlement.

    Les analystes doutent cependant que l’actuel gouvernement minoritaire aille jusqu’au bout de son mandat en 2013, et notamment parce que le PSD (opposition) est en tête dans les intentions de vote. Aux termes de la Constitution, les Portugais ne peuvent pas aller aux urnes d’ici mai 2011.

    1. quitter l’euro serait bon pour le portugal, pour l’irlande, la grèce, l’espagne et même l’italie!
      par richochet, cela serait aussi bon pour les pays restants, en clair: vive la fin de l’euro, car les monnaies nationales permettent des ajustements plus convenables quand les pays ont à ce point une productivité différente.
      Mais cette façon d’en finir avec le cauchemar de l’euro serait trop bon marché, et les spéculateurs seraient malheureux…

    2. J’imagine le Portugal sortant de l’Euro…. Ouarffff !!

      Les gars seraient obligés d’importer la moitié des forêts de Suède pour imprimer leurs billets 🙂
      Ou imprimer des billets d’un million de dollars portugais….

      Les financiers, décidés à tuer les pays, vont se tuer eux-mêmes.

    3. Ceci dit, je me demande si la Grèce n’a pas fait le même chantage pour obliger l’Allemagne à lui filer du fric..

      Quelqu’un se souvient..???

    4. Mais qui peut croire à de telles foutaises ?
      Rien de tel qu’un gros mensonge qui fait peur à tout le monde pour resouder le système.
      Et puis comme ils ont 6 mois devant eux, autant mettre la sauce, les taux peuvent monter à 15% qu’est-ce que ça change dans l’immédiat.
      Ca devient même certainement un bon moyen de mettre la pression sur l’Allemagne pour tenter d’éclaircir leur jeu.

    5. @Yvan,

      C’est vraiment avec ce genre de post lamentable que l’on s’aperçoit que le niveau de discussion sur ce blog tombe bien bas dès qu’il y a un peu d’énervement. Qu’est-ce que vous avez contre les portugais, vous avez récemment investi dans une banque portugaise ?
      Les portugais proposent une solution qui vaut ce qu’elle vaut mais qui à au moins l’avantage de sortir du politiquement correct car, honnêtement, qui ne sent pas que l’euro et l’UE deviennent de vrais boulets qui n’ont d’autre but que de permettre à une bureaucratie européenne parasite de prospérer de la même façon que prospère la finance parasite, cette finance dont tout le monde s’est très bien accommodé tant qu’elle distribuait des crédits à régler PLUS TARD, TOUJOURS PLUS TARD ?

    6. Wladimir, c’est ce que j’appelle une interprétation : vous êtes simplement anti-Euro. C’est tout.

      Et donc, vous vous trompez de cible ou avez une intérêt particulier dans le « nationalisme ».

      Ce n’est pas en s’isolant économiquement à l’heure actuelle que l’on peut s’en sortir : bien au contraire.

  11. « Un protectionnisme raisonné entre des pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire » (Maurice Allais,Prix Nobel d’Economie).

    « Le libre-échange ne peut fonctionner que dans le cadre d’une aire politique et économique dotée d’un Etat de droit bien construit, avec des règles respectées par tout le monde… L’OMC, au départ, ne comprenait que des pays développés avec des valeurs et des systèmes juridiques très proches. Mais, lorsqu’elle s’est étendue à des pays n’appliquant pas le droit euro américain, elle est devenue un marché de dupes…Si on était capable d’obtenir des Chinois les mêmes règles environnementales et règles sociales que les nôtres, le libre-échange serait une excellente chose au plan mondial. Le concept de libre-échange est comme l’eau :on peut y nager ou s’y noyer ».(Christian Saint-Etienne,Professeur d’Economie).

    « Je me battrai pour obtenir la création en Europe d’une taxe carbone aux frontières. Taxe qui frappera les produits importés des pays qui ne respectent aucune règle environnementale et pas davantage en matière sociale ».(Nicolas Sarkozy)

    « Il y a deux types de mondialisation…l’une privilégie la croissance externe…l’autre privilégie la croissance interne…la première oppose le progrès économique et le progrès social…la deuxième les liant l’un à l’autre…(il faut) faire passer la mondialisation de la première logique à la seconde ».(Nicolas Sarkozy)

    La refonte du système commercial international passe d’abord par une bataille des normes : les normes sociales, sanitaires, culturelles et environnementales doivent devenir opposables aux principes du libre commerce. A la dérégulation de la mondialisation libérale, nous opposons un modèle basé sur ces normes non marchandes et sur le développement de zones régionales intégrées, orientées vers la satisfaction des besoins régionaux. L’UE et les Etats membres devraient ainsi rétablir le lien entre l’accès au marché et la production sur le sol européen, en conditionnant cet accès au maintien d’un certain niveau d’emploi en Europe.(Convention du PS)

    Le maintien d’un haut niveau d’emploi sur le sol européen, exigeant non seulement une politique de change adéquate mais aussi des normes sociales et environnementales mieux respectées à l’échelle internationale, afin de prévenir le dumping de toutes sortes et de garantir les conditions d’une concurrence équitable(Convention PS)

    RIBES Gilbert. 5 octobre 2010.

    DEBATTRE DU LIBRE ECHANGE.

    LES CONSEQUENCES DE LA LIBRE CONCURRENCE.

    La libre concurrence entre les entreprises et les salariés des pays développés d’une part,des pays émergents d’autre part,est la cause majeure de la crise.
    En effet,dès lors que les normes sociales et environnementales sont radicalement différentes, la protection parfois excessive dans les pays développés s’opposant à un manque notoire de protection dans les pays émergents, cette libre concurrence a eu trois conséquences :
    -déséquilibres massifs des balances de paiements courants ;excédents des uns (Chine et exportateurs d’hydrocarbures notamment), déficits des autres (Etats-Unis notamment).
    -dans les pays émergents,amélioration spectaculaire du niveau de vie et développement de l’emploi de centaines de millions de personnes, mais dont ne bénéficie pas la majorité de la population.
    -dans les pays développés,stagnation des salaires et du pouvoir d’achat,creusement des inégalités de revenus,apparition de travailleurs pauvres,développement du travail précaire,chômage de masse et désindustrialisation.

    ARGENT FACILE,SURENDETTEMENTS ET CRISE ECONOMIQUE.

    Pour limiter la détérioration de la situation et maintenir la paix sociale, les dirigeants des pays développés ont facilité l’endettement des institutions publiques,des ménages et des entreprises financières et non financières,grâce à :
    -l’abondance mondiale de liquidités (recyclage des excédents de certains pays ,émergents ou exportateurs d’hydrocarbures, et de l’argent des paradis fiscaux)
    -l’absence de régulation monétaire internationale, c’est-à-dire de tout mécanisme de rééquilibrage des balances de paiements courants et de contrôle de la création monétaire
    -l’absence totale de régulation financière,dans certains territoires ( paradis fiscaux ),de certaines institutions (hedge funds)et de certains produits financiers (produits dérivés et CDS notamment).
    Et ils ont fermé les yeux sur des pratiques commerciales et financières déloyales, permettant notamment aux entreprises financières de contourner les normes prudentielles fixées,et sur le relâchement de la surveillance par les autorités de régulation.
    Il en est résulté un surendettement de nombreux agents économiques,publics et privés, qui a fini par révéler ou faire craindre leur insolvabilité,y compris de grandes banques et compagnies d’assurance,entraînant une méfiance généralisée,la crise financière puis la crise économique.
    Pour éviter le pire,les Etats ont mis en œuvre des plans de relance qui ont accru leur surendettement.
    Dans un deuxième temps,il est apparu que la timide reprise économique ne permettrait pas de rembourser les montagnes de dettes souveraines des Etats les plus endettés.

    THEORIES DU LIBRE ECHANGE ET DISTORSIONS DE CONCURRENCE.

    Les théories du libre-échange postulent que les facteurs de production (travail,capital,ressources naturelles)ne sont pas mobiles au niveau international.Or cette hypothèse est périmée du fait de la liberté de circulation des capitaux,du développement des firmes transnationales,de la baisse drastique des coûts de transport et du développement des télécommunications.
    Elles postulent aussi que la concurrence doit être « parfaite »ou« non faussée ».Or il existe d’importants facteurs de distorsion de concurrence,parmi lesquels les normes sociales,les normes environnementales et le manque de régulation monétaire internationale.

    NORMES SOCIALES ET NORMES ENVIRONNEMENTALES.

    L’absence de protection sociale, environnementale ou sanitaire ne peut pas être considérée comme « avantages comparatifs »au sens de RICARDO.Sinon pourquoi ne pas y ranger aussi l’esclavage, le travail des enfants ou la mortalité dans les mines de charbon?
    La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme,le Pacte International relatif aux Droits Economiques,Sociaux et Culturels de l’ONU et les Conventions Fondamentales de l’OIT définissent des normes sociales minimales.Elles concernent notamment la liberté syndicale,la limitation de la durée du travail et les congés périodiques,les assurances sociales,l’éducation obligatoire et gratuite, le travail forcé,l’âge minimum d’admission à l’emploi,les pires formes de travail des enfants.
    Il faudrait les compléter par des normes minimales de protection de l’environnement et de la santé (exemples urgents :le traitement des effluents industriels et les conditions d’exploitation du charbon).
    Notons que la Chine a ratifié le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels de l’ONU en 2001 et les Conventions fondamentales de l’OIT, à l’exclusion de C87 (liberté syndicale) et C105 (travail forcé)mais qu’elle ne les respecte pas.

    REGULER LE LIBRE ECHANGE.

    L’instauration de taxes d’importation sur les produits en provenance de pays qui ne respecteraient pas ces normes sociales et environnementales compenserait le handicap économique des pays qui les respecteraient.
    Dès lors les pays émergents seraient conduits à fonder leur croissance davantage sur leur demande intérieure et moins sur l’exportation,à développer plus rapidement l’emploi et le pouvoir d’achat de toute leur population.
    Il semble d’ailleurs que la Chine n’ait pas d’autre choix. Pour assurer un emploi et un revenu décent à chaque chinois,c’est-à-dire pour assurer sa stabilité sociale et politique, la Chine doit créer 30 millions de nouveaux emplois par an. L’exportation n’y suffira pas.Les dirigeants chinois semblent en être conscients. En effet le plan de relance chinois prévoit une amélioration de la protection sociale (santé, retraites, gratuité de l’enseignement),afin de réduire le taux d’épargne des ménages(40 % en dépit de faibles revenus , contre environ 15 % en France) et développer ainsi la consommation intérieure(comme l’a suggéré Olivier Blanchard,chef économiste du FMI). Mais, pour maintenir un taux suffisamment élevé de croissance et de créations d’emplois,les dirigeants chinois devront aussi augmenter les salaires pour accroître suffisamment la consommation intérieure, appliquant ainsi le troisième principe du « fordisme ».Ce qui provoquera, par la même occasion, une diminution des excédents commerciaux chinois et des déficits des pays développés (et peut-être un accroissement des importations chinoises).Récemment la Chine a d’ailleurs décidé une augmentation significative du salaire minimum.
    Ces ajustements prendront plusieurs décennies. Durant cette longue transition, les pays développés ne devraient pas sacrifier chez eux l’emploi et le niveau de vie de plusieurs générations.
    La situation n’est pas comparable à celle créée par l’intégration dans l’Union Européenne des ex-pays communistes. En effet, la transition est beaucoup plus rapide avec ces pays qu’avec la Chine, du fait de l’application des règles communes européennes (sociales, environnementales, sanitaires et monétaires) et de la taille relative de ces pays. Elle est aussi plus acceptable en raison des liens de solidarité plus étroits qui doivent nous unir à ces pays.
    Rappelons qu’au lendemain de la guerre,dans le cadre du Plan Marshall, les américains avaient aidé les pays européens à se reconstruire et se hisser à leur niveau de développement,par un transfert massif de capitaux et de technologies.Mais ils avaient maintenu des barrières douanières pour ne pas ouvrir leur pays à une concurrence inéquitable, tout en y trouvant l’opportunité de favoriser leur croissance et leur emploi et de conquérir des positions durables dans l’économie européenne.Il est regrettable que,40 ans plus tard, les pays développés ne se soient pas inspirés de cet exemple pour accompagner le décollage des pays émergents.
    De nombreux économistes libéraux,dont Maurice Allais(prix Nobel d’Economie),écrivent depuis longtemps que la libre concurrence entre pays dont les normes sociales et environnementales sont radicalement différentes ne conduit pas à un optimum économique et social mondial.
    Christian Saint-Etienne,professeur d’Economie, libéral, partisan du libre-échange, rejoint cette position; « Le libre-échange ne peut fonctionner que dans le cadre d’une aire politique et économique dotée d’un Etat de droit bien construit, avec des règles respectées par tout le monde… L’OMC, au départ, ne comprenait que des pays développés avec des valeurs et des systèmes juridiques très proches. Mais, lorsqu’elle s’est étendue à des pays n’appliquant pas le droit euro américain, elle est devenue un marché de dupes…Si on était capable d’obtenir des Chinois les mêmes règles environnementales et règles sociales que les nôtres, le libre-échange serait une excellente chose au plan mondial. Le concept de libre-échange est comme l’eau :on peut y nager ou s’y noyer ». Autrement dit :
    -mille fois « OUI » pour le libre-échange entre pays développés
    -mille fois « NON » pour le libre-échange aveugle avec des pays qui ne respecteraient pas des normes minimales de protection sociale et de protection environnementale et sanitaire.
    La libéralisation totale des échanges commerciaux au niveau mondial aurait dû être précédée ;
    – d’une étape de régionalisations plus poussées des échanges commerciaux
    – d’une harmonisation des législations sociales à l’intérieur de chaque Région puis avec les normes fixées par le Pacte International relatif aux Droits Economiques ,Sociaux et Culturels de l’ONU et par les Conventions Fondamentales de l’OIT
    – de la fixation de normes environnementales et sanitaires régionales puis mondiales
    – de la définition de nouvelles règles de gestion du système monétaire international (taux de change,réserves,mécanisme de rééquilibrage des balances de paiement courants,contrôle de la création monétaire).
    Sauf à sortir de l’UEM,l’accord de nos 26 partenaires européens constitue évidemment un préalable indispensable.Les intérêts des uns et des autres ne sont pas aussi divergents qu’il peut paraître de prime abord. Dans le cas de l’Allemagne ,sa dépendance vis- à -vis des exportations,son taux de chômage élevé et la stagnation du pouvoir d’achat résultant des réformes Schröder amènent les pouvoirs publics à rechercher les moyens de réduire cette dépendance,en provoquant une croissance forte de leur demande intérieure, à satisfaire par une production locale.Ce serait d’autant plus prudent que les chinois ne tarderont pas à les concurrencer dans le monde entier sur les biens d’équipement,point fort des exportations allemandes .Les allemands perdront alors leurs clients chinois et leurs autres clients internationaux .Il est évident en effet que la stratégie économique et sociale chinoise vise à l’autosuffisance et au plein emploi de son énorme réservoir de main d’œuvre.

    LE PLEIN EMPLOI,PREMIER DEVOIR ECONOMIQUE ET SOCIAL DE L’ETAT.

    Pour les hommes et les femmes, le travail revêt une importance vitale et constitue une valeur fondamentale. Il leur procure les ressources nécessaires à la vie de leur famille et leur donne un statut social, en échange de leur contribution à la production de biens ou de services utiles au bien-être de leurs congénères. Il leur est essentiel de pouvoir apporter cette contribution et que les ressources dont ils disposent en soient la contrepartie équitable et suffisante.
    Le devoir de travailler,devoir naturel, précepte universel et moteur essentiel de l’économie, apparaît d’ailleurs dans le Préambule de la Constitution Française et dans la Déclaration Américaine des Droits et des Devoirs de l’Homme.
    Atteinte majeure à la dignité, à l’égalité des chances, et à la liberté, le chômage est la première cause d’exclusion sociale, de pauvreté et de désespérance, en particulier pour les plus jeunes et les chômeurs de longue durée.
    Outre les drames humains qu’il provoque, le chômage ou le sous-emploi se traduit par la perte d’une partie du potentiel de production de richesses, un « gâchis économique ».
    Le premier devoir économique et social des pouvoirs publics, dans les pays développés comme dans les pays émergents, est donc de créer les conditions du plein emploi et de l’amélioration du niveau de vie de tous les citoyens. Ce devoir fondamental figure explicitement dans le Pacte International relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels de l’ONU.Dans tous les pays,développés ou émergents,les pouvoirs publics ne le remplissent pas à cause de politiques de libre échange, pratiquées sans garde-fous suffisants.

    AVENIR DES ACTIVITES INDUSTRIELLES DANS LES PAYS DEVELOPPES.

    Les multinationales seraient libres d’implanter leurs usines et de répartir leurs productions dans les pays de leur choix, mais leurs transferts internes de produits (finis ou semi-finis) seraient soumis aux éventuels droits compensatoires. Ceci pourrait les conduire à certains doublons d’investissements et à un moindre profit, donc à un optimum global moins avantageux pour eux. Ce serait le prix à payer pour remédier à la situation sociale actuelle : sous-emploi persistant et pouvoir d’achat en berne pour des millions de personnes, dans les pays développés et dans les pays émergents.
    Il est surprenant que de nombreuses productions manufacturières à forte intensité de main d’œuvre et polluantes comme la chimie et la métallurgie par exemple, ne soient pas encore délocalisées entièrement, vers la Chine, l’Inde ou ailleurs. Il faut craindre qu’il en soit ainsi le jour où les lourds investissements existants encore dans les pays développés seront en fin de vie et qu’il faudra les remplacer.
    Il serait erroné de penser que le plein emploi et l’équilibre de la balance des paiements courants dans les pays développés puissent être assurés durablement sans l’existence d’un secteur industriel substantiel. En effet, l’agriculture et les services ne peuvent pas suffire à ;
    – employer la main d’œuvre peu qualifiée que nos efforts de formation professionnelle ne parviendront malheureusement pas à résorber entièrement
    – équilibrer nos besoins incontournables d’importations.
    Il serait erroné de penser que les industries à fort contenu technologique pourront y suffire, quels que soient nos efforts de recherche et de développement. En effet, même si les pays développés peuvent espérer conserver un leadership des développements technologiques les plus avancés, l’industrialisation correspondante se délocalise rapidement, voire immédiatement, vers certains grands pays émergents. A titre d’exemple, il suffit de noter les sous-traitances en Chine des derniers produits conçus par Apple,Nokia ou Dell par exemple et plus généralement les parts de la Chine dans la production mondiale des téléphones portables, téléviseurs, ordinateurs et périphériques, appareils photo, ampoules basse consommation, éoliennes, panneaux solaires, etc., et ses investissements en cours dans l’aéronautique, l’automobile, les chantiers navals, les biotechnologies.
    Il n’est d’ailleurs pas assuré que les pays développés conservent longtemps le leadership des recherches et des développements technologiques les plus avancés. A titre d’exemples, il suffit de noter le récent succès des centrales nucléaires coréennes à Dubaï, les réalisations de la Chine dans le spatial ou le futur concurrent chinois d’Airbus.
    Qu’il s’agisse d’industrialisation ou de développement technologique, il convient en effet de considérer les énormes réservoirs de chercheurs, ingénieurs et techniciens de haute qualité, existant déjà en Chine ou en Inde et qui ne cessent de s’accroître.
    Dès lors que certaines fonctions (la production industrielle par exemple) peuvent être mises en œuvre dans des conditions plus économiques, l’entreprise qui y renoncerait, face à des concurrents qui n’y renonceraient pas, se mettrait en situation de sortir du marché, donc de ne plus répondre à sa finalité économique (fournir aux autres agents économiques les biens et les services dont ils ont besoin).
    Il est évident que des entreprises en ont profité non pas seulement pour survivre mais aussi ,au passage, pour accroître considérablement leurs profits(d’autant plus en transitant par les paradis fiscaux).Ce qui a pu inciter certaines d’entre elles, notamment les firmes transnationales, à encourager la libéralisation totale des échanges de capitaux et de marchandises.

    METTRE FIN A LA DEREGULATION MONETAIRE INTERNATIONALE, DEUXIEME CAUSE DE LA CRISE.

    Depuis la fin des accords de Bretton-Woods,décidée unilatéralement par les américains en 1971,la dérégulation monétaire internationale est un autre facteur important de distorsion de concurrence.
    Elle entraîne une volatilité des taux de change préjudiciable aux échanges internationaux,handicape les pays sous-développés producteurs de matières premières,contribue à l’instabilité des emplois et est la cause principale du développement effréné des spéculations à court terme au détriment de l’investissement à long terme dans l’économie réelle.
    Il s’agirait notamment de mettre un terme à la prédominance du dollar et à la sous-évaluation du yuan.
    La prédominance du dollar permet aux Etats-Unis une création monétaire incontrôlée qui entraîne un excès mondial de liquidités et d’endettements,sources de la crise actuelle.
    La sous-évaluation du yuan permet à la Chine d’accumuler des réserves monétaires massives, contribuant à l’excès mondial de liquidités et représentant un danger pour l’indépendance économique des autres pays,limite le pouvoir d’achat des ménages chinois et fausse la concurrence avec les pays développés, contribuant à y entretenir le sous-emploi et la stagnation du pouvoir d’achat.
    Du point de vue des dirigeants chinois, cette accumulation de réserves monétaires se comprend dans une perspective à long terme,où l’économie chinoise
    – veut s’assurer le contrôle de ressources énergétiques, minières et agricoles indispensables à son développement et dont elle ne dispose pas
    – souhaite prendre le contrôle d’entreprises qui lui apportent les réseaux commerciaux et les technologies susceptibles de lui assurer, dans le monde entier, les débouchés nécessaires à sa capacité d’exportation (voir le récent rachat de Volvo).
    Mais il est incompréhensible que les dirigeants des pays développés n’aient pas réagi devant les dangers de cette accumulation massive de réserves monétaires :
    – naïveté des dirigeants politiques occidentaux,notamment européens ?
    – « lobbying » des entreprises financières et des firmes transnationales ?
    Il faut instaurer un nouveau Système de Régulation Monétaire Internationale,permettant notamment un contrôle de la création monétaire mondiale,un rééquilibrage des déséquilibres structurels des balances de paiements courants,l’ajustement des taux de change,la gestion des réserves et la fin des spéculations monétaires disproportionnées par rapport aux besoins de l’économie réelle.
    Notons que,face à la menace de dévaluation du dollar qui pèse sur les réserves monétaires de la Chine, le gouverneur de la Banque Centrale de Chine avait proposé, avant le G 20 du printemps 2009, une nouvelle régulation du système monétaire international. Cette proposition consistait notamment à créer une unité internationale de réserve et de commerce, remplaçant le dollar, par rapport à laquelle seraient fixées les parités, fixes mais ajustables, des principales monnaies, en particulier du dollar, de l’euro, du yen et du yuan. Il est regrettable qu’après avoir jugé que la proposition chinoise « méritait considération », le Secrétaire américain au Trésor se soit ravisé en déclarant que « le dollar restera encore longtemps la devise de référence mondiale ». Il est non moins regrettable que les autres membres du G 20 n’aient pas soutenu la proposition chinoise. C’était l’occasion rêvée de débattre sérieusement, avec les chinois, de la sous-évaluation du yuan et de ses règles d’ajustement, si souvent et si violemment reprochées aux chinois. C’était également l’occasion d’associer aux discussions la Grande-Bretagne, les pétromonarchies du Golfe, la Russie, l’Inde et les 2 grands pays sud-américains. Cette proposition chinoise et la première réaction américaine montrent que l’instauration d’une nouvelle régulation monétaire internationale n’est pas une utopie.
    Les discussions ultérieures n’ont pas encore abouti à un accord mais il faudra bien y parvenir.Paul Krugman,prix Nobel d’Economie,a proposé d’imposer une taxe de 25% sur les importations chinoises,si la Chine persiste à refuser une réévaluation du yuan :un vote récent du Congrès américain vient de confirmer cette position.

    METTRE FIN A LA DEREGULATION FINANCIERE,TROISIEME CAUSE DE LA CRISE.

    Le non respect des normes prudentielles,l’opacité de certaines entreprises financières ou sociétés écrans,la complexité,la perversité et la diffusion dans le monde entier de produits financiers toxiques,la spéculation débridée sur les produits dérivés ont entraîné le surendettement de nombreux agents économiques,publics et privés.
    Il faut,sur la base d’une Convention Financière Internationale,instaurer une régulation financière internationale,s’appliquant à tous les territoires(paradis fiscaux inclus),à toutes les entreprises financières ou non financières(hedge-funds inclus),à tous les types de produits financiers préalablement agrées(produits dérivés inclus)et à tous les produits d’assurance-crédit(CDS inclus).
    Il faut exiger,des paradis fiscaux comme de tous les territoires,la publication systématique de l’identité des actionnaires et des comptes de toutes les sociétés,trusts ou fondations qui y sont domiciliées,pour lutter contre l’évasion fiscale(notamment des institutions financières et des firmes transnationales),les trafics criminels en tous genres,le financement du terrorisme ou des guerres civiles,la corruption,le détournement des fonds d’aide au développement,le contournement des règles prudentielles,la spoliation de l’épargne des ménages,la spéculation débridée.
    Il faut interdire ou taxer lourdement toute transaction financière avec des territoires qui ne respecteraient pas les obligations fixées par cette Convention Financière Internationale.

    LA CROISSANCE EST LA SEULE SOLUTION POUR SORTIR DE LA CRISE.

    L’inflation à 4% prônée par le FMI et des mesures budgétaires vigoureuses ne suffiront pas à rembourser les montagnes de dettes, publiques et privées,accumulées par de nombreux pays développés.Même s’ils parvenaient enfin à endiguer l’évasion fiscale à travers les paradis fiscaux ( 350 à 500 milliards de dollars par an selon la Banque mondiale,dont 15 à 20 pour la France).
    D’autant moins que l’effet le plus immédiat des mesures budgétaires sera de plonger les Etats les plus endettés dans un chômage massif, une croissance molle,sinon une récession,avec contagion des autres pays,leur interdisant tout espoir de recettes fiscales et sociales qui permettraient de rembourser leurs dettes,publiques et privées.
    Leur salut ne peut venir que d’une relance vigoureuse de l’emploi et de la croissance,qui exige d’en finir avec le tabou du libre échange non régulé, cause majeure des déséquilibres macroéconomiques à l’origine de la crise actuelle.
    Ce changement de paradigme doit s’accompagner de l’instauration d’un nouveau Système Monétaire International et de l’établissement d’une Convention Financière Internationale instaurant une saine régulation financière internationale.

    1. Excellent texte. Rien à jeter.

      Maintenant, évidemment, nous savons tous que la théorie ne s’appliquera pas à la pratique, vu l’achat des politiques par les classes dirigeantes.
      Dommage. Car nous savons ce qu’il faut faire.

    2. Commentaire d’un mec qui est sur Le Monde et qui vient de découvrir la réalité :

      « Mais pourquoi vouloir encore libéraliser les échanges internationaux ? Depuis 20 ans et une Super Crise on sait maintenant parfaitement que cela augmente bien les échanges, mais que l’apport de richesse n’est qu’apparent et temporaire ! Les échanges se résument à drainer tout l’argent dans une seule poche en appauvrissant tout le reste… Si le mirage s’est maintenu si longtemps c’est à cause des bulles de crédits, qui finissent par exploser, révélant la désertification laissé derrière.. »

      Marrant comme la propagande roule sur la jante, ces temps-ci 😉

  12. Monsieur Leclerc,
    je ne comprend pas à quoi peut servir l’achat de 37 milliards de $ par la banque centrale Brésilienne, qu’en fait elle si justement le dollar baisse ?

    1. Les Brésiliens achètent du dollar pour freiner la hausse du réal comme les Japonais le font pour enrayer celle du yen, ou les Suisses pour le franc suisse.

      Ce sont les banques centrales qui procèdent ainsi, en s’efforçant de faire monter le dollar par rapport à leur monnaie sur le marché monétaire, le Forex.

    2. Il serait aussi intéressant de savoir si les swaps Euro-dollar sont toujours actifs et /ou si les montants sont identiques…

      Mais bon. Quelques soient les swaps, ils ne réussiront pas à contenir la vague QE2.
      Et le QE3, je vous explique pas…

    3. A noter que cet achat de dollars, leur sert à continuer à vendre leurs produits en dollars. Autrement dit, ils se goinfrent de dollars, comme tous les pays exportateurs. Ensuite, ils ne peuvent écouler ces dollars qu’en les refilant à un autre pays exportateur qui vend ses produits en dollars ou ils achètent des matières premières (qui sont libellées en dollar, tel l’or ou le pétrole). Le résultat est que les USA sont les seuls pays dans le monde à vouloir voir le dollar baisser, mais que cela ne peut pas arriver à cause des autres nations. Les USA sont pris au piège de leur propre monnaie et les autres sont pris au piège du dollar.
      C’est un signe de déclin de puissance indéniable pour les USA car fut un temps pas si lointain où ils auraient forcé leurs concurrents à réévaluer leurs monnaies face au dollar. Ils n’y arrivent plus.
      D’un autre côté, l’idée d’un bancor qui ferait baisser la valeur du dollar n’arrange personne sauf les USA. Mais ces derniers ne maintiennent ce qu’il leur reste de puissance hégémonique que parce que leur dollar est toujours la monnaie internationale de référence. Résultat: personne ne veut encore du bancor et la guerre des monnaies continue. Qu’est-ce qui obligera à remettre les compteurs à zéro? Ce petit jeu peut-il continuer longtemps?

    4. @ Yvan : « la vague QE2 » dites-vous. Peut être, mais je vous fais respectueusement remarquer que les 600 milliards de $ représentent moins de 5% du PIB américain. Parlons de vaguelette non ?

  13. Je ne crois pas que les pays émergents, en particulier la Chine voient ce qui se passent d’un mauvais oeil. La crise n’est pas celle de tout le monde il me semble. Les temps changent, c’est tout.
    Croire que les dirigeants des pays émergents ont volontairement laissé leur peuple dans la misère, c’est leur faire un procès d’intention.
    Pour prendre le cas de la Chine, prendre une décision pour le bien de tant de gens, c’est accepter le fait que, peu importe la décision, des pots seront cassés, des vies seront broyées.
    Reste à prendre celle dont le prix de la vie des hommes sera le moindre, et pour lequel le plus grand nombre tirera un maximum de profit.
    Je ne voudrais pas refaire l’histoire. Mais il me semble que lors de l’avènement du règne mondial de l’Occident, la Chine a préféré, plutôt que de jouer les esclaves, fermer ses frontières, espérant une croissance interne suffisante. Ce choix s’est retourné contre son peuple. Elle a donc finalement retourné sa veste, et fait travailler ses pauvres comme des diables pour nourrir gratis l’Occident. Aujourd’hui, ça paye, et plus que jamais elle a les moyens de rendre la monnaie de sa pièce.
    Soit un méga mea culpa est proclamé par les occidentaux, soit les choses iront à l’inverse de ce que la Chine a connu. Toutefois, elle n’a jusqu’alors jamais participé à aucune guerre mondiale. Peut être, finalement, saura-t-elle pardonner.

    1. quelle crasse ignorance! la chine avait été victimme de gigantesques massacres de la part des japonais. Si cela n’est pas une « participation », car la chine a fini par les foutre dehors, les japonais, je ne sais pas ce que c’est! d’ailleurs, cela reste un point sensible entre les deux pays!

    2. Je reconnais ne pas être bien propre en histoire, et particulièrement pour la Chine. Je faisais seulement allusion à la période d’autarcie, puis au virage en 1978, dont il est fait état dans wikipedia au paragraphe économie du mot Chine:
      « Suite à une période de repli sous les Ming, la dynastie Qing a vu son déficit économique s’accroître avec l’arrivée des colonisateurs occidentaux. Au milieu du XIXe siècle, l’économie chinoise a été dans sa plus grande partie asservie au commerce de l’opium pour les intérêts des colonisateurs, précipitant le pays dans un chaos économique et politique.
      Le règne de Mao Zedong a été synonyme d’une nouvelle période de quasi-autarcie économique, en dehors de certains échanges avec les pays de la sphère communiste.
      Deng Xiaoping a entériné à partir de décembre 1978 une ouverture économique progressive, qui correspond aujourd’hui à une « économie socialiste de marché », associant une économie ouverte sur le monde et à l’économie de marché, avec une volonté de financement du développement social. »

    3. Et il est vrai que j’étais salement ignorant de la guerre entre le Japon et la Chine, Je vous remercie pour le décrassage 🙂 Mais ça me paraît plus une guerre entre deux pays qu’une véritable guerre mondiale. J’entends par guerre mondiale les deux du vingtième siècle, Au delà, je suis encore trop sale pour les entrevoir.

    4. Est-ce à dire qu’ils ne pardonneront pas… Parfois, les erreurs mêmes les plus grossières sont prémonitoires. Bon, ça veut pas dire que je me flatte d’avoir commis l’erreur grossière…

  14. Je me permets de donner le lien vers Eurostat:

    Le PIB de la zone euro et celui de l’Euro27 en hausse de 0.4%
    et un deuxième lien vers une aute informattion, moins susceptible d’être reprise par les ‘médias

    Le volume des ventes du commerce de détail en baisse de 0,2% dans la zone euro

    et faire un bref commentaire:, dérivé des résultats annoncés hier: un fait notable, la réentrée
    en écession des Pays-Bas, ceci avant même que les mesures d’austérité soient mises en
    place- par ailleurs, il est éloquent que le CPB, l’ Insee local, vaide un plan à 5 ans du nouveau
    gouvernement avec une prévision de croissance annuelle de 1.25%…

    Et par ailleurs, pointer sur l’ énorme hypocrisie des avocats de’ l’austérité vertueuse’, i.e l’Allemagne et le président de la BCE, puisque il faut bien se poser une question:

    Qui est à l’origine du surendettement privé des ménages espagnols ou portugais ?

    Dans le même ordre d’idéea, signaler un élément d’analyse de l’économie allemande rarement mentionné: . Montant du stimulus: 480 mds d’euros

    A Keynesian Success Story: Germany’s New Economic Miracle

    1. Oui et il ne s’agit là que des inscrits. On peut à peu près multiplier les chiffres pas 2.
      Les USA sont vraiment plantés.

  15. les banques centrales achètent du dollar
    qui risque de baisser
    et la fed en imprime toujours plus;
    alors ils achètent du vent ?
    quelque chose m’ échappe.
    ça m’ étonnerais que ça dure encore longtemps.

    1. Ils achètent du dollar pour tenter de maintenir le cour de ce dernier selon la loi et l’offre et de la demande, maintenir le cour de ce dernier par rapport à leur propre monnaie qu’ils vendent pour acheter du dollar, ce qui limite théoriquement la montée de leur monnaie par rapport au dollar.

      Le principale problème des monnaies à mon sens c’est qu’elles sont cotées comme n’importe quelle chose à acheter ou vendre, à tel point que le principal marché c’est le Forex, celui des monnaies il est gigantesquement supérieur au besoin monétaire de l’économie réelle.
      Et toutes ces monnaies ne sont que du papiers dont on ne sait plus la valeur réelle s’il en reste une… pourtant on continue à jouer avec…

  16. Article alarmant sur la bulle immobilière espagnole: « Quo vadis logement? ».

    Après trois années terribles, 2011 sera celui de la vérité.

    Les chiffres de l’immobilier espagnol donnent le tournis. Des 320 Mds € de crédits (juin 2010), 181 Mds € seraient « problématiques » selon le terme du Banco de España – en réalité non remboursables ou sur le point de l’être (9% de plus qu’il y a 6 mois). Et il y a plein de « promoteurs zombis » soutenus par les banques pour que leur faillite n’augmente pas ce chiffre.

    Les banques ont mis en vente 100 000 appartements (à des prix de – 40 % par rapport à ceux de 2007) et le chiffre pourrait être multiplié par 3 en 2011. Si les banques bradaient les appartements qu’elles possèdent au-delà de 40 %, elles seraient en faillite. Et si elles ne les bradent pas au-delà de ce chiffre il n’y a pas d’acheteurs.

    Pour couronner le tout, le 1 janvier 2011 les incitations fiscales pour acheter un appartement disparaitront pour les revenus de plus de 24 000 par an et baisseront pour ceux de plus de 17 700.

    En septembre 2010, la vente d’appartements a chuté de 4 % par rapport à septembre 2009. Il ne se sont vendus que 18 180 appartements neufs.

    http://www.cotizalia.com/el-radar/quo-vadis-vivienda-20101113-4378.html

    Le bon côté des choses, si on peut dire, c’est que les loyers pourraient baisser de 20 % en 2011, tellement l’offre est énorme.

    Le meilleur site sur l’immobilier espagnol (informations, forum, annonces d’achats et ventes): http://www.idealista.com/

  17. Vous savez quand on voit a quel age les fonctionnaires europeens partent la retraite !
    Alors que partout on allonge le nombre d annuités !
    Quand on voit les mirobolants salaires de ces memes fonctionnaires alors que le peuple creve au chomage Quand on voit les prebendes que s accordent ces fonctionnaires alors que le peuple croule sous les taxes !
    Je vais vous dire , monsieur , et ca ne va pas vous plaire , je ne me sent nullement europeen et je ferai des bonds de joie quand cette europe se cassera la gueule !
    Vive les peuples , mort au machin liberal !

    1. quelques uns ont été évacués et sont effectivement partis en retraite vers les 50 ans avec une pension vers 9000€, c’était pour un rééquilibrage des représentations nationales, totalement remis en cause avec l’entrée des nouveaux pays membres …

    2. Il manque plus qu’un Chinois pour venir dire sur ce blog aux privilégiés français que leurs salaires sont beaucoup trop hauts.

    3. A bon ?
      Denoncer le scandale des prebendes de l europe du capital c est de la propagande ?
      Bien , je n ai plus rien a faire ici !
      Je suis dés lors incapable de prendre ce site au sérieux !
      @Moi : vous faites de l amalgame facile : expliquez moi pourquoi un ouvrier belge laisse 30% de son maigre salaire a l etat , et le fonctionnaire europeen , qui peut etre belge lui aussi , 11% de ses confortables émoluments , rien a voir avec un chinois il me semble !
      Bien beau de crier aux pirates banquaires quand on s accroche soi meme a ses privileges ,je le repete quoique vous disiez je ne pourrait plus vous prendre au serieux !!
      La plupart des intervenants ici ( pas tous heureusement ) villipendent un mode de vie dont ils profitent confortablement , vous en êtes la preuve par l écriture !

    4. Je vais vous expliquer en 2 mots Monsieur metacouillon :

      1/ oui, c’estde la propagande que vous relayez, elle vient des sites libéraux, les mêmes qui fustigent les fonctionnaires français grévistes, et zèle n’a pour but que de diviser pour mieux régner en éloignant du vrai sujet : les dirigeants. « ce ne sont pas les dirigeants le problème, ce sont les fonctionnaires qui sont mieux payés que vous! » Ben voyons…et quand ce ne sont pas les fonctionnaires, ce sont les étrangers qui volent votre travail et abusent des allocations sociales. Tellement facile de monter les gens les uns contre les autres. Le problème, c’est que la lutte des classes, la vraie, elle se fait entre classes différentes, pas au sein de la même.

      2/ Pourquoi les fonctionnaires européens bénéficient d’avantages ? Parce que la doctrine en matière de recrutement a toujours été de respecter un équilibre entre nationalités. Malheureusement, Bruxelles ne comptant pas une infinité de profils différents dans toutes les nationalités de l’Union, il a fallu les faire venir de leurs pays respectifs. Et ce n’est pas avec des cacahuètes que l’on attire les mouches comme dit le dicton 😉

    5. @metacouillon: expliquez-moi plutôt pourquoi les milliardaires, du genre Bettancourt, ne laissent quasi rien de leurs confortables émoluments. Et je ne parle pas ici de 4000 ou 5000 euros par mois mais de millions.

      Voir ici: http://www.marianne2.fr/Liliane-Bettencourt-ne-paierait-que-20-d-impot-sur-le-revenu_a194962.html

      Occupons-nous d’abord de ces gros scandales que sont la non imposition des grosses fortunes (c’est pas les fonctionnaires européens, qui au mieux ont un salaire de cadre supérieur) et la faiblesse des salaires des gueux que nous sommes, on verra ensuite pour les plus petites injustices. Là pour le moment vous vous tirez une balle dans le pied, vous faites le jeu des puissants qui peuvent ainsi continuer à vous ratiboiser.

    6. @Julien Alexandre
      Je crois que le dicton parle de vinaigre à la place de cacahuètes……
      Je répond sur votre point 2; je crois qu’il faut rester modeste, les organismes internationaux, FAO, UNESCO, BIT, UE, etc, etc…sont plutôt des sinécures, à fortiori pour des ressortissants venant de pays à faible revenu mensuel, ils font souvent partie de l’oligarchie dominante de leur pays; et pour le recrutement des candidats , il y a plutôt pléthore que pénurie…..

    7. Privé, public… Les uns se prétendent des supers héros, qui construisent la richesse de leurs mains, capables de donner le pain à ceux qui veulent bien suivre, les autres préfèrent servir un monstre informe et sans limite, pour mieux pouvoir tirer son épingle du jeu en prétendant travailler pour l’intérêt général… Ni l’un ni l’autre n’a vocation à rendre l’Homme intéressant. Comme ici il faut choisir, je pense que le plus raisonnable est de jouer à pile ou face.

    8. @ kerema29

      Note personnelle : éviter le second degré et le détournement de proverbe.

      Pour le reste, il y a pléthore de candidats précisément parce que les conditions sont bonnes, et cet état de fait permet de faire le tri en sélectionnant les « meilleurs » (entre guillemets, parce que je les côtoie quotidiennement, et qu’en dehors de bêtes à concours et d’une minorité capable de mettre les choses en perspective, le recrutement dénote un goût certain pour l’uniformité, mais c’est un autre problème).

      Imaginez maintenant offrir le SMIC pour ces postes, vous verrez que l’on se bousculera moins au portillon et que les profils recrutés seront… Disons différents pour ne froisser personne. On peut bien entendu remettre en cause la volonté de recruter à l’international et vouloir ne mettre que des petits belges partout, mais l’essentiel de mon propos est que tenter de dresser les fonctionnaires, qu’ils soient européens ou pas, contre le reste de la population active est une bêtise qui arrange bien ceux au dessus qui tirent les ficelles. Encore une fois, la lutte des classes se fait entre ressortissants de classes différentes, pas au sein de la même.

  18. Austérité: les Allemands dans la rue

    Près de 100.000 personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes allemandes pour protester contre les coupes dans les prestations sociales, a indiqué la confédération des syndicats allemands (DGB), organisateur du mouvement. « A Stuttgart (sud-ouest), Dortmund (ouest), Nuremberg (sud), Erfurt (est) près de 100.000 syndicalistes ont manifesté contre les injustices sociales », a indiqué le DGB, qualifiant de « grand succès » cette action. Aucun incident particulier n’a été rapporté par la police.

    Avec pour slogan: « la justice sociale, c’est autre chose. Nous avons besoin d’une nouvelle politique », les manifestants entendaient protester contre le gouvernement, qui, selon eux, fait porter les conséquences de la crise économique aux moins fortunés.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/11/13/97002-20101113FILWWW00481-austerite-les-allemands-dans-la-rue.php

    1. 100.000 en tout?C’est bien peu comparé aux manifs en France…mais peut être seront’ils plus éfficaces coté résultats?

  19. Londres négocie avec des paradis fiscaux

    Le Royaume-Uni a lancé des négociations avec trois autres paradis fiscaux, en plus de celles menées avec la Suisse, où des ressortissants britanniques disposent de comptes, a annoncé samedi le ministre britannique des Finances George Osborne, sans nommer les pays. L’accord, s’il aboutit, pourrait faire rentrer dans les caisses de l’Etat britannique jusqu’à 10 milliards de livres (12 milliards d’euros) d’ici 2015, selon le Trésor britannique.

    Selon le Financial Times de samedi, les nouvelles négociations ne concernent pas l’île de Man, de Jersey et de Guernesey ni Monaco, le Luxembourg ou les îles Caïmans. Ces territoires accueillent la très grande majorité des quelque 80 milliards de livres (94 milliards d’euros) que les Britanniques détiennent dans des comptes étrangers, selon un rapport datant de 2008. Outre ces pays, Hong Kong, Singapour et les Bahamas sont les plus souvent cités.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/11/13/97002-20101113FILWWW00373-londres-negocie-avec-des-paradis-fiscaux.php

  20. Depuis Bruxelles et Dublin, des sources non identifiées dont font état Bloomberg et Reuters confirment que des discussions sont en cours à propos d’une aide financière. Un montant de 60 à 90 milliards d’euros est évoqué.

    1. « BBC business correspondent Joe Lynam says any bailout would not be agreed this weekend, but might though come as early as next month. »
      http://www.bbc.co.uk/news/business-11750676

      Apparemment confirmé. BBC, c’est plutôt sérieux. Et bien informé.

      Ce ne sera pas aujourd’hui ni demain.
      Probablement juste avant les dates ‘européennes’ : 06/12 Eurogroup, 16-17/12 Conseil Européen. Après, ce n’est pas possible, étant donné l’entrée dans la ‘trêve des confiseurs’, jusqu’en début janvier 2011.
      Mais avant le ‘retour’ aux marchés (prévu pour début 2011, probablement en janvier).
      Et très probablement avant le 07/12, date de l’annonce du budget 2011 irlandais. Et en tout cas, après les élections partielles le 25/11, que le parti au pouvoir perdra en bonne partie, fragilisant encore plus sa majorité.

      Bref, si j’ai bien suivi, entre le 26/11 et le 06/12.
      Soit, entre 12 jours et 23 jours à partir d’aujourd’hui.

      Puis ensuite, viendra le tour du Portugal, ou de l’Espagne (je penche néanmoins pour le Portugal, étant donné l’appel du Ministre des Affaires Etrangères portugais à un gouvernement d’union nationale, afin de faire ‘partager’ à leurs adversaires les dures réalités qui adviendront).
      Mais cette fois, cela ira encore plus vite que pour l’Irlande, étant donné le taux auquel est déjà arrivé le Portugal actuellement (+ 6% déjà). Car il n’a fallu que deux petits mois aux ‘marchés’ pour précipiter l’Irlande de +6% à +8%, soit exactement le début de la zone rouge.

      En février 2011 – mars 2011, le Portugal tombera comme l’Irlande et demandera asile au ‘Fonds européen de stabilité financière’.
      Juste avant que l’Espagne ne commence à subir ‘la pression’.
      Le printemps arrivant en général vers le 21 mars, je serais donc étonné que l’Espagne passe l’hiver.

      Au printemps, l’UE et l’euro iront à Canossa, pour prendre l’air …’des marchés’.

      A côté de ça, on se dit que ce genre de nouvelle est incongrue : François Fillon doit être renommé premier ministre

  21. Juste pour l’anecdote : le titre de ce billet me rappelle de bons souvenirs des années 80. Au moment de la fusion de Asea (Suède) et Brown Boveri (Suisse) pour former le conglomérat ABB (déjà la mondialisation !), le slogan de la nouvelle société était déjà : « Penser global, agir local ».

    1. Dans un tel monde de rapaces, de requins, d’usuriers, de politiciens, de bureaucrates, de rond-de-cuirs, je n’ai jamais cru à la mondialisation des peuples, des cultures, des corps, des êtres, des marchandises de plus, la mondialisation forcé à aussi ses limites, la logique actuelle voudrait en effet que l’on pense global pour agir global, mais n’est-ce pas un peu le grand lavage de cerveau du monde, cette grande mondialisation marchande des esprits et des dirigeants qui en conduisent beaucoup à une plus grande incapacité d’action. Je ne sais pas je m’interroge,
      à défaut de mieux et plus prudent pour le moment l’idée semblerait même être la plus préférable à suivre,

  22. Et si la mondialisation n’avait aucun avenir sinon le chaos ?

    ça a été « pensé » par des gestionnaires -comptables – matheux …fiers de leur génie, mais à des années lumières des aspirations des Peuples …et, surtout « en loucedé », ce qui n’est pas pardonnable ….Il manque les littéraires, les artistes( non institutionnels : ce ne sont alors plus des artistes ), des idéalistes, des personnes libres, et qui connaissent la faillibilité de l’être humain, des poètes ( souvent en avance d’une longueur, par sensibilité d' »écorché ») , des historiens, des anthropologues, des paleo – anthropologues, des archéologues…
    des personnes structurées représentants les métiers manuels : lire Richard Sennett : » ce que sait la main »: la main et le cerveau = reliement , développement d’une intelligence d’un autre ordre..; et, j’en oublie
    Complémentarité …( Pic de la Mirandole, c’est fini ! ) =) dès que l’on reste dans un seul milieu bien clos, cela peut être une assemblée de QI à 200, c’est dangeureux =) cela produit des idées fixes ….[ d’ailleurs ces décideurs géniaux finissent par aller au suicide, en nous y entrainant joyeusement, comme un banc de baleines …]
    bref, comme de plus en plus partout, on recrute des gens non dérangeant, bien lisses : et, on se demande pourquoi cela ne marche pas ! ( cette « chose » ne représente pas la population, tout simplement ! )
    une structure est nécessaire : une colonne vertébrale, mais il faut des électrons libres, de l’oxygène qui passe …et, les gestionnaires purs, on en a marre ! La Loi doit passer, pour protéger les personnes en position de faiblesse : c’est cela être civilisé …et non pour protéger le plus fort ….Il faudrait remettre de la responsabilité individuelle dans tout cela .
    Je me demande d’où vient le manque de confiance !! =) quel magnifique retournement !
    maintenant, en effet, pour la confiance , on repassera !
    L’UESA me fait étrangement penser au film « Le pont de la rivière Kwai
    … »En attendant le passage du convoi, le colonel Nicholson aperçoit le dispositif de destruction, le niveau de la rivière ayant baissé durant la nuit. Perdant tout à fait de vue que la construction du pont sert l’ennemi dans une guerre qui dépasse les enjeux locaux, il prévient le colonel Saïto et provoque la mort du commando sauf le major Warden couvrant ses hommes. Le colonel Nicholson est mortellement blessé dans la fusillade, mais retrouve sa lucidité dans ses derniers instants, et dans son dernier souffle déclenche lui-même l’explosion en tombant sur la boîte de commande au moment où le train franchit le cours d’eau. »
    trés british, ne vous déplaise : totalement incompréhensible pour des français ! … ( sauf la fin !)

    1. à M

      « Il manque les littéraires, les artistes( non institutionnels : ce ne sont alors plus des artistes ), des idéalistes, des personnes libres, et qui connaissent la faillibilité de l’être humain, des poètes ( souvent en avance d’une longueur, par sensibilité d’ »écorché ») , des historiens, des anthropologues, des paleo – anthropologues, des archéologues…
      des personnes structurées représentants les métiers manuels : lire Richard Sennett : » ce que sait la main »: la main et le cerveau = reliement , développement d’une intelligence d’un autre ordre..; et, j’en oublie »

      OUI, OUI, OUI, OUI…

      Afin de plonger au cœur de la vie, mais aussi chercher une manière de décalage par rapport à la raison raisonnable si prisée sur ce blog 😉

    2. une manière de décalage par rapport à la raison raisonnable si prisée sur ce blog 😉

      Cherchons donc une manière raisonnable de déraisonner , ou une manière déraisonnable de raisonner !

      Tout est dans le pas de côté ….

Les commentaires sont fermés.